Quel est le programme économique de Valérie Pécresse ?

 

Le programme économique de Pécresse

Source le programme officiel https://www.valeriepecresse.fr/mes-propositions/sur-l-economie  et les annonces dans les médias.

 

Résumé factuel : le programme affiché sur le site de Pécresse comprend peu de mesures. Nombre de mesures annoncées par la candidate dans les médias ne s’y trouvent pas. Qu’en déduire ?

Les principales mesures sont l’âge de départ à la retraite repoussé à 65 ans, le temps de travail qui sera poussé vers 39 heures payés 39, la suppression de 150.000 postes de fonctionnaires, la prise en charge par l’Etat de 7 milliards de cotisations sociales pour augmenter les salaires, la baisse de 10 milliards d’impôt des entreprises (impôts de production), la baisse drastique du nombre de normes, ces normes étant pourtant majoritairement européennes.

L’Etat se désengagerait de toutes ses participations minoritaires y compris Air France pour la somme de 15 milliards d’euros.

Enfin, la candidate veut « influencer l’Union Européenne » pour faire aboutir de vieilles mesures datant de plus de 10 ans mais jamais prises : une taxe carbone aux frontières, la réciprocité dans l’ouverture des marchés publics. Un quota de logiciels et d’infrastructures numériques doit être réservé aux entreprises européennes.

Mon avis sur le programme :

Un programme habituel de droite d’argent et s’appuyant sur l’Union Européenne. Le programme a des recettes de 22 milliards d’euros par an à terme pour des dépenses de 21 milliards d’euros par an. Un programme orléaniste et sans ambition n’ayant aucune chance de relancer la croissance.

Programme de droite orléaniste avec le départ à la retraite repoussé de 62 à 65 ans, le désengagement de l’Etat des entreprises publiques, les hausses du nombre d’heures travaillées, la suppression de postes de fonctionnaires, la baisse d’impôt pour les entreprises, la hausse des salaires par la prise en charge par les contribuables de cotisations sociales. Personne ne peut penser que c’est un programme ambitieux de relance d’une économie française en mauvaise état.

Quand plus de la moitié des Français arrivent déjà à la retraite en étant sans emploi, que les entreprises licencient les salariés après 50 ans, le départ à la retraite à 65 ans semble une mesure assez violente et potentiellement couteuse en aides diverses avant les 65 ans pour les 50% de sans-emplois. Ne parlons pas des ouvriers et artisans qui peuvent difficilement travailler après 60-62 ans.

Les postes de fonctionnaires seraient supprimés notamment dans les collectivités locales quand l’Etat n’a pas le pouvoir de le faire. Pécresse veut supprimer les doublons. Cela semble un peu facile comme argumentation. Où ? Comment ? La dématérialisation serait augmentée quand celle-ci est déjà très importante (Même la demande de carte grise est dématérialisée avec les risques de fraude évidente et de coûts que cela comporte). A l’exception d’une suppression des Régions, agglomérations et communautés de commune, on ne voit pas comment cela serait réalisable. Pour la suppression d’emplois dans l’administration administrante, Pécresse devrait préciser quels sont ces postes inutiles pour être crédible (ARS ?).

La hausse du nombre d’heures travaillées a-t-elle un sens dans un pays au chômage si élevé aujourd’hui ? Ne vaut-il pas mieux que plus de personnes sortent du chômage et apportent leur contribution à la Nation ? Enfin, la prise en charge par le contribuable des cotisations sociales est sympathique mais fait augmenter les impôts pour les contribuables.

Toute la partie influence de l’Union Européenne semble être un vœu pieux puisque ces mesures n’ont jamais pu être adoptées en 10 ans puisqu’il faut l’accord de nos partenaires qui n’ont pas forcément les mêmes intérêts et les mêmes idées. La « réduction drastique des normes » en fait partie puisque l’essentiel des normes appliquées en France vient directement de l’Union Européenne.

 

Economie générale

. Repousser l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans progressivement de 2022 à 2030. Un minimum retraite au SMIC (Cela a été plusieurs fois annoncé par Valérie Pécresse récemment mais n’est pas dans le programme économique. Pourquoi ?) Economie estimée pour l’Etat de 20 milliards d’euros par an à terme.

. Fin des 35 heures. Passage à 39 heures de travail payées 39. Négociation par branche ou par entreprises. Sans accord, passage à 39 heures payées 39.

. Pour toucher le RSA (550 euros par mois), 15 heures d’activités par semaine.

. Suppression de 200 000 postes dans « l’administration administrante » de l’Etat et des collectivités locales », et la création de «r l’industrie, l’agriculture, la construction et la distribution (Rappel : l’essentiel des normes et l’accumulation excessive des normes est faites par l’UE qui les définit pour le marché unique européen. Il faudra donc que la France fasse changer toute la réglementation européenne. Un travail herculéen.)

Défendre une taxe carbone aux frontières de l’UE (Depuis 13 ans est évoquée une taxe carbone aux frontières de l’UE sans que celle-ci n’ait vu le jour. Nos industries lourdes subissent effectivement aujourd’hui une taxe carbone européenne et sont concurrencés déloyalement par des industriels étrangers ne la subissant pas. Aujourd’hui, l’UE négocie l’entrée d’un dispositif taxant 2% des importations ! Tout cela semble être du domaine du vœu pieux).

. Imposer la réciprocité ou la préférence européenne dans la commande publique (Cela fait plus de 10 ans que l’on parle de cette absurdité : l’UE ouvre ses marchés publics à l’étranger alors que les pays étrangers ne le font pas. Ce changement est bloqué au sein de l’UE et rien n’a abouti en 10 ans. Pourquoi cela aboutirait il demain avec Valérie Pécresse ?)

. Imposer des quotas européens de logiciel et d’infrastructures numériques (Dépend de la bonne volonté de l’UE qui n’a pas l’habitude de faire ce genre de politique. Les Etats-Unis seront vent debout et il est peu probable que l’Allemagne très excédentaire commercialement avec les Etats-Unis acceptent de mettre en péril sa relation avec les Etats-Unis).

Quel est le programme économique d’Eric Zemmour ?

Le  programme économique d’Eric Zemmour

Le programme se trouve sur le site du candidat https://programme.zemmour2022.fr/economie .

Certaines mesures ont été annoncées à l’oral par le candidat mais le programme économique n’avait pas encore été mis à jour. Elles ont été retenues dans cette étude.

 

Résumé factuel : un programme très libéral basé sur : une baisse d’impôt massive pour les entreprises, l’héritage, une hausse de 2 ans du départ à la retraite et quelques baisses d’impôts sur les bas salaires basées sur la thèse que cela relancerait l’économie.

 

Mon analyse du programme :

Le programme est basé sur des baisses d’impôts qui sont quasiment l’unique instrument économique utilisé. L’objectif est d’augmenter la « compétitivité des entreprises françaises ».

Les 3 mesures pour augmenter la production en France sont rigoureusement interdites dans l’Union Européenne, que ce soit la commande publique réservée aux entreprises françaises ou l’affichage obligatoire du fabriqué en France (« Patrie score ») ou encore la taxe carbone européenne.

Les baisses d’impôts pour les entreprises sont de minimum 44 milliards d’euros soit l’équivalent du CICE de François Hollande. On a vu que le CICE n’a pas eu d’effets économiques forts avec un coût élevé pour la France. Problème de ce genre de mesure : les entreprises très rentables vont devenir encore plus rentables et moins taxées.

Les revenus du capital pour les actionnaires de PME seront taxés à 15% (impôt sur les sociétés) quand les revenus du travail sont taxés à 45% (impôt sur le revenu). Les propriétaires d’entreprise ne paieront plus de droit de succession du tout contrairement au reste de la population. Les propriétaires de PME ne paient des droits que sur 25% voire 5% du capital transmis aujourd’hui s’ils cèdent leur entreprise avant 70 ans. L’inégalité et son prolongement, son approfondissement par l’héritage en sont donc assumées. Si les entreprises qui exportent bénéficieront de ce gain de compétitivité, les entreprises qui n’ont que peu de concurrence comme les cabinets d’avocat, les grands commerces de détail (etc.). verront leur taxation baissée et les dividendes augmentés sans aucune contrepartie. Ces baisses d’impôts de 44 milliards pour « redresser la compétitivité » sont l’équivalent du CICE de François Hollande. Cela représente 4% de la valeur ajoutée des entreprises, ce qui pèse peu à comparer à la surévaluation de 25% de l’euro pour les entreprises produisant en France.

2 mesures type Sarkozy pour le travail : exonération de la CRDS pour des heures supplémentaires déjà défiscalisées par Macron et prime jusqu’à 3 mois de salaires défiscalisées.et sans cotisations sociales. Baisse de la CSG pour les salariés qui touchent moins de 2000 euros par mois. Cela représenterait une augmentation de 100 euros du Smic grâce à la baisse des cotisations sociales pour les Smicards. Les cotisations sociales pour la retraite et la santé au niveau du Smic sont à 20% du salaire net et passeraient donc à 13%. Les salaires au Smic ne paient plus le coût de la sécurité sociale (retraites et assurance maladie) auxquels ils ont droit. On ne peut absolument pas le reprocher aux smicards dont le salaire n’est pas augmenté depuis près de 10 ans mais aux choix de politiques économiques pris. En effet, ce type de politique économique déjà largement utilisée mine le système de sécurité sociale. Elle est utilisée systématiquement pour faire augmenter le Smic depuis 10 ans, alors qu’il « ne peut pas être augmenté » vu la concurrence forte que subit l’économie française dans la mondialisation économique voulue par l’Union Européenne avec une monnaie forte, l’euro.

Les baisses d’impôts pour les ménages sont de 19 milliards d’euros pour celles chiffrables. 14 milliards d’euros leur sont repris de l’autre main avec la retraite repoussée à 64 ans.

La retraite passera à 64 ans au lieu de 62 ans aujourd’hui. Avec la moitié des Français qui arrivent à la retraite à 62 ans sans emploi, ce système a un intérêt et un sens tout relatif. Ceux qui n’ont pas de travail devront juste trouver une solution d’attente sans emploi, sans revenu correct, pour bénéficier de leur retraite. Certains demanderont le RSA, d’autres des allocations chômage…

La lutte contre la fraude sociale estimée par le magistrat Charles Pratts à 50 milliards d’euros rapporterait environ 15 milliards d’euros selon le candidat.

Pour conclure, le candidat souhaite que les radios et télévisions publiques soient privatisées. Ses explications sont qu’elles sont un repère de la gauche et ne fournissent pas un service public à tous les Français. Si cet argument est sensé, on ne comprend pas pourquoi il faudrait céder les radios et télévisions publiques à des milliardaires ou à des entreprises du Cac40 pour résoudre le problème. De repère de la gauche, on passerait à appartenant à un milliardaire. Un rééquilibrage politique peut se faire par un changement de président et une simple réorganisation, facile à réaliser par le président de la République.

Ce programme est un programme économique on ne peut plus « classiquement néolibéral » si on se réfère au 20 dernières années de politique économique française, favorisant ceux qui possèdent du capital, des entreprises et défavorables aux classes moyennes et populaires. Il est difficile d’imaginer pourquoi il permettrait à l’économie française de se redresser, vu les résultats piteux qu’ont eu ce genre de programme depuis 30 ans en France.

 

1/ Entreprises et production: le programme est basé quasi exclusivement sur des baisses d’impôts.

                                  

. Réduire les impôts de production de 30 milliards d’euros supplémentaires. Soit les rendre quasi nuls puisqu’ils pèsent 40 milliards d’euros aujourd’hui après la réduction de 20 milliards de Macron. Coût 30 milliards d’euros.

 

. Réduire le taux d’IS à 15% pour les PME, les commerçants, artisans et agriculteurs au lieu de 26,5%.

Le taux d’IS en deçà de 38.000 euros de bénéfices est déjà à 15%. Coût 11 milliards d’euros.

 

. Créer des zones franches industrielles dans les régions durement touchées par la désindustrialisation. C’est-à-dire avec des impôts spécifiquement bas. Coût inconnu, se chiffre en milliards voire en dizaines de milliards selon les mesures et le nombre de régions concernées.

 

. Fin des droits de donation et de succession pour la transmission des entreprises familiales.

Les droits de succession et de donation rapportent 15 milliards d’euros par an. Les droits de succession en France sont exonérés d’impôts jusqu’à 100.000 euros, puis taxé environ à 20% jusqu’à 500.000 euros. Le taux atteint 45% au-dessus de 1,8 million d’euros. 85% des successions ne sont pas taxées. Les donations jusqu’à 100.000 euros par parents sont exonérées d’impôts et sont renouvelables tous les 15 ans.

Aujourd’hui, quand une entreprise familiale est transmise par donation ou succession, seule 25% de la valeur de l’entreprise est taxée, 75% exonérée avec la loi Dutreil (L’entreprise doit être conservée plus de 6 ans). Si l’entreprise est donnée avant 70 ans, la taxation concerne 5% de la valeur de l’entreprise. On enlève ensuite le montant de 100.000 euros de donation exonérée. Le paiement des droits peut être étalé sur 10 ans après un différé de 5 ans.

Coût de la mesure 3 milliards d’euros. Source https://www.ifrap.org/budget-et-fiscalite/droits-de-succession-44-milliards-dimpots-en-moins-ou-14-milliards-de-taxes-en

 

. Elargir le contrôle des investissements étrangers à tous les secteurs.

Ce contrôle est limité aujourd’hui aux entreprises des secteurs dits stratégiques.

 

. Etiqueter obligatoirement les produits pour afficher s’ils sont made in France (« Patrie score »). (Interdit de l’obliger dans l’Union Européenne sauf pour les produits alimentaires). Source https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:52021XC0323(03)&from=EN

. Donner la priorité aux entreprises françaises dans l’accès aux marchés publics (dit au grand meeting de Villepinte)

(Le Sénat a démontré que c’est impossible dans l’Union Européenne).

Source : http://www.senat.fr/rap/l20-118/l20-1181.html

 

 

. Défendre une taxe carbone aux frontières de l’UE (Depuis 13 ans est évoquée une taxe carbone aux frontières de l’UE sans que celle-ci n’ait vu le jour. Nos industries lourdes subissent effectivement aujourd’hui une taxe carbone européenne et sont concurrencés déloyalement par des industriels étrangers ne la subissant pas. Aujourd’hui, l’UE négocie l’entrée d’un dispositif taxant 2% des importations ! Tout cela semble être du domaine du vœu pieux).

. Créer un fond souverain à partir du livret A pour investir dans les entreprises.

 

. Simplifier les démarches administratives.

 

Baisses d’impôt et autres pour les ménages

 

. Passage de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Economie estimée pour l’Etat de 14 milliards d’euros par an à terme.

 

 

. Baisse de la CSG pour les salariés gagnant moins de 2000 euros. Augmentation du Smic de 100 euros grâce à cette mesure.

Coût 15 milliards d’euros.

 

. Remboursement de 50% des frais de carburant sur le trajet domicile travail par les entreprises.

Coût difficile à chiffrer.

 

. Exonération de charges sociales et d’impôt sur le revenu des heures supplémentaires.

La mesure a été prise par Macron suite aux gilets jaunes. Cela ne peut donc concerner que la CRDS qui reste due après la réforme Macron.

Coût 500 millions d’euros.

 

. Prime versable par l’employeur égale au plus à 3 salaires mensuels, défiscalisée et sans cotisation sociale.

Les hausses de salaires pourraient-elles être remplacées par des primes exonérées d’impôts mais aussi d’assurance chômage et de retraite ?

Coût 11 milliards selon le candidat. A voir selon leur utilisation par les entreprises.

 

. Suppression de la résidence principale de ce qui reste de l’ISF. Coût quelques centaines de millions d’euros.

 

. Doubler le plafond du quotient familial.

La réduction maximale d’impôt sur le revenu lié aux enfants passe de 1500 euros par enfant à 3000 euros par enfant.

Le coût du quotient familial est aujourd’hui de 12 milliards d’euros par an. Les familles les plus aisées bénéficieront de la hausse du plafond.

Coût estimé par l’Ifrap à 2 milliards d’euros.

 

. Revenir à l’universalité des allocations familiales

Qui ne sont aujourd’hui versées selon les ressources suite à la réforme F Hollande de 2014. Cela relève d’une certaine justice sociale, ces familles payant des cotisations mais recevant très peu.

Coût 0,8 milliard d’euros https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/10/16/20002-20141016ARTFIG00384-hollande-opte-pour-des-allocations-familiales-modulees-en-fonction-des-revenus.php

 

 

. Exonération de frais de notaires pour les primo-accédants pour les biens immobiliers inférieurs à 250.000 euros. Cela pourrait concerner 700.000 transactions par an.

Coût 3,4 milliards selon le candidat et 5,5 milliards selon l’institut Montaigne.

 

. Mettre fin à la redevance audiovisuelle et privatiser les principales radios et télévisions du service public.

Economie par ménage 138 euros par an (Compensée par une hausse des prix due à la publicité supplémentaire payée par les annonceurs).

 

. Lutte contre la fraude sociale estimée par Charles Pratt à 50 milliards d’euros.

Economie estimée à 15 milliards d’euros par le candidat.

 

. Suppression d’allocations sociales aux étrangers (RSA, APL, allocations familiales, minimum vieillesse).

Economie estimée à 20 milliards d’euros par le candidat.

 

 

Où en sommes-nous ? Passe sanitaire, euro numérique, identifiant numérique unique, caméra et IA

 

 

Dans cet article de Reporterre, nous apprenons que le portefeuille d’identité numérique avec toutes nos données personnelles est une expérience pilote obligatoire lancée par l’UE dans tous les pays. Le pendant de cela est que le gouvernement pourra alors vous “invalider en temps réel sur la plateforme”

https://reporterre.net/Bientot-le-portefeuille-d-identite-numerique-un-cauchemar-totalitaire

La technique du gouvernement : jouer sur les peurs pour imposer une surveillance numérique de la population. Le passe sanitaire joue sur la peur du covid, les caméras IA avec la peur de la délinquance etc.

L’objectif réel est de surveiller et tenir en laisse la population car les élites se sentent faibles et menacées par des peuples en colère.

Remarque : le groupe Thales dit dans une page en anglais que le passe sanitaire est une passerelle vers l’identifiant numérique, le portefeuille et le paiement numérique. L’UE a d’énormes ambitions avec le portefeuille d’identité numérique

https://dis-blog.thalesgroup.com/identity-biometric-solutions/2021/07/27/how-digital-id-can-help-citizens-access-government-services-from-anywhere/

 

Caméra de surveillance et IA :

Laurent Wauquiez va mettre en place l’IA couplée avec des caméras de surveillance dans les trains et les gares de la région Auvergne Rhône Alpes (A postériori sur demande de la police pour élucider des actes de délinquance et des crimes).

La reconnaissance faciale est théoriquement interdite en France car cela permettrait une surveillance massive de la population.

https://www.lyoncapitale.fr/actualite/auvergne-rhone-alpes-laurent-wauquiez-veut-s-essayer-a-la-reconnaissance-faciale-non-sans-crispations/

 

L’Etat français

Fin 2019, Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique, annonce que le gouvernement souhaite ouvrir une phase d’expérimentation pour la reconnaissance faciale en temps réel, à l’aide des caméras de surveillance.

https://www.bfmtv.com/tech/vie-numerique/le-gouvernement-veut-experimenter-la-reconnaissance-faciale-via-la-videosurveillance_AN-201912240025.html

Ces initiatives de reconnaissance faciale couplée à des caméras de surveillance identifient et surveillent les Français mais aussi leurs émotions pour prévenir des comportements suspects.

Identité numérique :

Utilisable dans le monde physique et le monde numérique d’Internet.

Optionnelle aujourd’hui, obligatoire demain ?

L’ONU a lancé les discussions sur l’identité numérique unique ainsi que les milliardaires/multinationales Gates, Rockfeller, Accenture etc.

Avec des informations d’identification spécifiques (en Estonie pour le mobile, ou une carte d’identité numérique comme en Allemagne, Belgique, Italie, Espagne ou Portugal), elle peut être utilisée pour authentifier son propriétaire et donc garantir son identité. Allemagne identité numérique sur mobile bientôt.

L’UE veut une identité numérique européenne, notamment pour accéder à des services sur Internet. Un règlement européen de 2014 a déjà été voté sur l’identité numérique et son utilisation sur Internet. La Commission Européenne a annoncé que tous les Etats devaient la déployer dans l’année (vidéo de Ursula Von der Leyen) https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/europe-fit-digital-age/european-digital-identity_fr

https://www.thalesgroup.com/fr/europe/france/dis/gouvernement/identite/identite-numerique

En France, puce électronique sur la nouvelle carte d’identité depuis début 2021 (contenant photo, empreinte digitale et identité de la personne).

La Poste propose déjà de créer votre identité numérique pour accéder à des sites internet.

Le gouvernement travaille depuis 2018 à la conception d’un moyen d’identification en ligne hautement sécurisé. Le ministère de l’Intérieur a sélectionné 4 entreprises pour gérer le développement et le maintien du futur système de gestion de l’identité numérique sur Internet. Mais sachant le sujet explosif, le gouvernement semble y aller timidement sur ce projet pour éviter de s’empêtrer dans une nouvelle polémique.

https://www.nextinpact.com/lebrief/46471/identite-numerique-pourquoi-gouvernement-fait-profil-bas

La reconnaissance faciale conjuguée à l’identité numérique avec l’application Alicem du gouvernement pour utiliser des services publics numériques permet de prouver votre identité sur Internet ou le réseau de téléphone mobile avec une puce et la reconnaissance faciale. Le Conseil d’Etat a approuvé ce décret.

Optionnelle aujourd’hui, obligatoire demain ?

https://www.usine-digitale.fr/article/le-conseil-d-etat-valide-alicem-l-application-de-reconnaissance-faciale-du-gouvernement.N1027429

 

Euro numérique :

 

Remplacer les pièces et billets anonymes par un euro numérique. Chacun aurait un porte monnaie électronique avec des euros numériques avec un paiement gratuit (pas de frais).

La BCE explique que le but n’est pas de remplacer le cash mais de vous faciliter la vie. Sauf qu’irresistiblement, pour des raisons de facilité, l’euro numérique remplacera le cash et que le moment venu, le cash pourra être supprimé. De nombreux articles dans la presse nous parle de société sans cash à l’avenir, les banques font du lobbying pour une société sans cash et réduire ainsi le coût de leur service.

La Suède avait annoncé la fin du cash en 2020, elle a abandonné devant la résistance des Suédois

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/en-suede-la-resistance-grandit-contre-la-societe-sans-cash-1223327

Donc abandonner le cash, rendre traçable toute transaction et empêcher si le gouvernement le veut un citoyen de faire tout achat. Droit de mort social. Extrêmement dangereux. Au nom de lutter contre la fraude, on risque de lutter pour l’arrivée de Big Brother.

Lancement 2025 accélérée récemment à 2023.

https://www.ecb.europa.eu/paym/digital_euro/html/index.fr.html

 

 

La technique du gouvernement : jouer sur les peurs pour imposer une surveillance numérique de la population. Le passe sanitaire sur la peur du covid, les caméras IA avec la peur de la délinquance etc. Des atteintes incroyables aux libertés qui sont contraires aux valeurs profondes de la France en particulier, de l’Occident en général.

L’objectif réel est de surveiller et tenir en laisse la population car les élites se sentent faibles et menacées par des peuples en colère.

 

Sénat, élites, privations de libertés et Crédit Social rapport du Sénat

Rapport du Sénat de Juin 2021 sur Crises sanitaires et outils numériques.

https://www.senat.fr/rap/r20-673/r20-673_mono.html

Le rapport du Sénat de Juin 2021 sur les mesures à prendre lors d’une prochaine pandémie pour sauver des vies. Passe sanitaire, normal, comme le permis de conduire.

Contrôle et sanctions, le numérique est efficace. Collier de contrôle autour du cou pour les salariés qui sonnent en cas de rapprochement entre salariés, bracelet électronique pour contrôler les déplacements, désactivation des titres de transports, géolocalisation automatique des personnes malades, objets connectés pour contrôler l’état de santé, contrôle de vos fréquentations, amende automatique après contrôle de ce que vous faites, l’identité numérique,

Le mot crédit social chinois est lancé et envisagé.

Tout ce rapport est orienté vers le thème : surveiller numériquement et punir, “sauver des vies” méritant d’attenter à toutes nos libertés.

 

Compte rendu du Sénat sur le Crédit social chinois

http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20210208/pro_2021_02_11.html

Un compte rendu par une chercheuse française sur le crédit social chinois devant le Sénat, tout à fait complaisant à son égard.

Crédit social chinois : surveillance totale d’internet, surveillance physique par des caméras de surveillance couplées à la reconnaissance des personnes par IA. Surveillance totale du monde virtuel et réel. Couplé à des sanctions/ récompenses selon votre comportement : agissez-vous comme vous le demande le gouvernement ou non ? Sanctions : ne plus pouvoir prendre le train, l’avion, ne pas pouvoir avoir tel travail, acheter un logement et avoir même un avertissement automatique auprès des gens qui vous téléphonent disant que vous êtes un mauvais citoyen avant qu’ils vous joignent. Le monde d’Orwell de 1984 !

Tous les sénateurs envisagent le crédit social avec beaucoup de complaisance : c’est intéressant, il faut étudier ce crédit social. Pratiquement aucun ne dit : c’est le monde d’Orwell de 1984, c’est effrayant !

Un sénateur LR Xavier Hugonet conclut : le crédit social arrivera en France car nous n’arrivons pas à gérer le peuple français. Il est anomique (Anomie : chaos dû à l’absence de respect des règles, disparition des valeurs communes à un groupe. On remarquera que ce chaos est lui-même dû à cette mauvaise façon de gouverner de nos élites pourtant !.

 

L’attitude des élites et leur propension à nous priver de libertés, à envisager le crédit social chinois et ses instruments de surveillance numérique et de punition en France est effrayante.

Les élites ont peur du peuple, ont peur d’être déclassées et tentent d’utiliser l’écrasement des libertés pour tenter de préserver leurs privilèges.

 

 

Quel est le programme économique de Marine Le Pen ?

Le  programme économique de Marine Le Pen

Résumé factuel : ce programme propose une relance par la relocalisation de la production en France, par une baisse des impôts pour les entreprises et les ménages ainsi que quelques mesures spécifiques pour la jeunesse et la retraite à 40 annuités.

1/ Production et emplois : Produire plus en France et avec des salariés français

. Interdire le travail détaché.

(Impossible dans l’Union Européenne, Macron a essayé en 2017 et n’a quasiment rien obtenu). Le changement se décide à la majorité qualifiée mais les pays de l’Est qui en profitent y sont opposés. Source  https://www.lepoint.fr/europe/travailleurs-detaches-ce-que-macron-a-et-n-a-pas-obtenu-24-10-2017-2166872_2626.php

 

. Donner la priorité aux entreprises françaises dans l’accès aux marchés publics

(Le Sénat a démontré que c’est impossible dans l’Union Européenne).

Source : http://www.senat.fr/rap/l20-118/l20-1181.html

. Mettre fin aux traités de libre-échange

(Impossible, nous sommes tenus par ces traités signés par l’UE et c’est l’UE qui gère la politique commerciale de la France).

Source  https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:12012E/TXT:fr:PDF

. Un étiquetage plus clair en faveur du « fabriqué en France » (Interdit de l’obliger dans l’Union Européenne sauf pour les produits alimentaires). Source https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:52021XC0323(03)&from=EN

. La création de champions français et européens capables de remplacer les Gafa en Europe et de la concurrence sur la scène mondiale

Comment ? Macron a cette volonté depuis l’été 2017 mais n’a abouti à rien en 5 ans.

Source https://www.lemonde.fr/europe/article/2017/09/26/les-principales-propositions-d-emmanuel-macron-pour-relancer-le-projet-europeen_5191799_3214.html

. Relocaliser les activités industrielles et agricoles (Par quel moyen ? Pas de réponse pour le moment).

 

. Lancement de la construction d’EPR. Développer le nucléaire de quatrième génération et la filière hydrogène.

 

2/ Impôts et baisses d’impôts : 39 milliards d’euros de baisses d’impôts pour les ménages et entreprises, -16 milliards pour les étrangers

 

Priorité nationale pour les aides sociales.

(Economie pour l’État de 16,1 milliards d’euros par an selon la candidate).

Diminuer massivement les impôts de production pour les TPE et PME.

(Impôt déjà diminué de 10 milliards par Macron. Coût de diminution des 40 milliards d’impôts de production restants évalué à 15 milliards d’euros.)

Baisser la TVA de 20% à 5,5% sur l’électricité, le gaz, le fioul domestique et les carburants. (Coût 10 milliards environ)

Source https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/gaz-electricite-carburant-ce-que-pesent-les-taxes-sur-la-facture-des-francais-1358380

 

. Exonérer les personnes de moins de 30 ans d’impôts sur les revenus et d’impôts sur les sociétés. (Coût estimé 10 milliards d’euros. L’Impôt sur le revenu rapporte 75 milliards d’euros.)

Source https://leparticulier.lefigaro.fr/jcms/c_119428/impot-sur-le-revenu/combien-l-impot-sur-le-revenu-et-la-tva-ont-ils-rapporte-a-l-etat-en-2021-20220128#:~:text=L%27imp%C3%B4t%20sur%20le%20revenu%20est%20la%20deuxi%C3%A8me%20recette%20fiscale,de%20la%20moiti%C3%A9%20est%20imposable.

 

. Supprimer les droits de succession « pour toutes les classes populaires et moyennes à travers un abattement de 300 000 euros sur le patrimoine ». (Coût difficile à évaluer, au moins 4 milliards d’euros par an.) Source https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/droits-de-succession-ce-qu-une-baisse-couterait-vraiment-a-l-etat_2165499.html

 

3/ Divers : coût 20 milliards d’euros

. Nationaliser les autoroutes pour baisser les tarifs des péages.

Coût inconnu. Peut aller de 0 à 45 milliards d’euros selon la méthode choisie.

. Soutenir l’apprentissage

 

. Mettre en place « un fonds souverain » en empruntant aux Français pour investir dans les entreprises rentables.

 

. Réduire l’âge légal de départ à 60 ans (au lieu de 62 ans aujourd’hui). Porter le minimum vieillesse de 900 à 1 000 euros. Coût estimé : environ 20 milliards d’euros. Source https://www.capital.fr/votre-retraite/age-de-depart-a-la-retraite-les-couts-inattendus-dun-relevement-de-62-ans-a-64-ans-1426490 et https://www.capital.fr/votre-retraite/minimum-vieillesse-un-dossier-sur-quatre-comporte-au-moins-une-erreur-1416248#:~:text=Accord%C3%A9e%20sous%20conditions%20de%20ressources,%2C95%20milliards%20d%27euros.

 

. Prêts à destination des jeunes actifs et des classes moyennes modestes pour faciliter les achats immobiliers

Le seul remède à la division du camp national

Frexit: les souverainistes éparpillés comme jamaisNicolas Dupont-Aignan et Georges Kuzmanovic, tous deux candidats à la présidentielle Photos: Hannah Assouline

Des personnalités souverainistes sonnent l’alarme dans une tribune parue vendredi dans Valeurs Actuelles. La multiplicité des périls auxquels la France fait face la menace dans son existence même. Le paradoxe posé est simple : les souverainistes qui disent vouloir sauver la France peuvent-ils être éparpillés en une multitude de candidatures à l’élection présidentielle, risquant ainsi la défaite et cinq ans de naufrage supplémentaire à la France ? Ne nous laissons pas aveugler par la colère, sauver la France signifie battre Macron mais aussi tous les candidats équivalents à Macron, de Yannick Jadot à Xavier Bertrand en passant par Valérie Pécresse et Anne Hidalgo.

Dans cet article, je ne m’exprime bien entendu qu’à titre personnel.

Frexit ou pas Frexit ?

Pour l’élection présidentielle de 2022, le camp national sera divisé en une multitude de factions : RN eurocritique, Florian Philippot et François Asselineau en frexiteurs assumés, Nicolas Dupont-Aignan pour une Europe des Nations libres, Georges Kuzmanovic en souverainiste de gauche, possible frexiteur et Eric Zemmour dont la position sur la souveraineté et l’indépendance nationale est fluctuante. Tous ces candidats défendent la réduction voire l’assèchement des flux d’immigration, une politique d’assimilation et la défense de l’identité, à des degrés là aussi différents. La défense de l’identité et de la souveraineté sont éminemment complémentaires. Un gouvernement ne peut pas défendre l’identité nationale (ne serait-ce qu’arrêter les flux d’immigration) s’il n’a pas de souveraineté nationale, de pouvoirs réels pour le faire. Détenir la souveraineté nationale, pouvoir définir où l’on va sans savoir qui l’on est, sans défendre son identité n’a pas de sens.

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Le RN dit défendre la nation et le camp national contre le mondialisme tout en restant dans l’UE et l’euro. Si ses porte-paroles reconnaissent que l’UE affaiblit profondément la France, ils refusent de rétablir la souveraineté nationale pour arrêter l’hémorragie et préfèrent se battre pour tenter d’atténuer les effets néfastes de l’institution européenne sur notre pays. Cette année, Marine Le Pen a décidé qu’il fallait rester dans la CEDH ; même l’européiste Michel Barnier a reconnu que les textes juridiques de la CEDH empêchaient de réguler les flux d’immigration. Marine Le Pen veut aussi rester dans Schengen même si l’absence de frontières qu’impose cet accord entraîne l’incapacité de contrôler qui entre en France et donc d’avoir une politique d’immigration. En conclusion, le RN défend la France en paroles mais n’a pas de projets pour la défendre en actes forts s’il arrivait au pouvoir. Conséquences de ces revirements : une partie importante de ses électeurs n’ont pas voulu se déplacer pour les élections régionales, lui faisant subir une défaite, après avoir été tancés par les dirigeants pour désertion après le premier tour. Ces dernières années, l’unique point fort du RN était sa position de grand parti national susceptible de faire de gros scores électoraux. Les électeurs français s’y ralliaient tant bien que mal pour peser face à Macron. Si ce dernier point fort s’efface, le risque de chute brutale du RN est important. À moins d’un tête-à-queue idéologique du RN, qui lui serait préjudiciable quatre ans après le précédent tête-à-queue, on comprendra que s’allier avec le RN pour la présidentielle n’a pas de sens pour les autres partis du camp national.

Si j’étais président de la République…

Les autres partis évoqués se disent souverainistes à des degrés différents et défendent avec des propositions différentes la cause nationale.

Florian Philippot et François Asselineau défendent tous deux une sortie de la France de l’Union Européenne et le rétablissement rapide de la souveraineté nationale. Leurs positions sont connues et ils sont des gaullistes convaincus. Leurs différences sur le fond sont faibles. Il n’y a que quelques différences sur la forme. Asselineau défend un référendum sur l’immigration quand Philippot veut arrêter les flux d’immigration.

Nicolas Dupont-Aignan avec son parti Debout la France se présentera aussi à l’élection présidentielle. Il est aussi gaulliste, a pour projet une « Europe des Nations libres et des coopérations concrètes » et le rétablissement de la souveraineté nationale. Nicolas Dupont-Aignan veut arrêter les flux d’immigration.

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Georges Kuzmanovic et son parti République Souveraine est ce qui reste de la partition souverainiste de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017. Il fut évacué de la France Insoumise car il veut « ralentir ou assécher » les flux d’immigration et il est partisan de l’assimilation. Voici ses mots sur la souveraineté nationale : « Je ne suis pas un fétichiste du Frexit, mais quelle que soit l’option choisie en fonction du rapport de force et des circonstances, elle devra être une voie de rupture avec cette Union Européenne, légitimée par un référendum populaire ». Il se présente aussi à l’élection présidentielle.

Probablement candidat, Eric Zemmour est l’inconnu de cette élection présidentielle. Tout le monde connaît ses positions claires et affirmées sur l’identité nationale et les flux d’immigration. Si en tant que journaliste, il fut partisan de la sortie de l’euro et défenseur de la souveraineté nationale, ses positions en tant que candidat à l’élection présidentielle relèvent du point d’interrogation. Une question clé s’impose. L’Union Européenne ayant une politique constamment très favorable à l’immigration serait vent debout contre un Zemmour président qui voudrait arrêter les flux d’immigration en France ce qui ouvrirait la voie à un arrêt dans tous les pays d’Europe qui le voudraient. Puisque Zemmour et l’Union Européenne seraient dans un bras de fer sur l’immigration, la BCE, bras armé financier de l’Union Européenne répliquerait, comme d’habitude, en asphyxiant financièrement la France comme elle a asphyxié la Grèce et commencé à asphyxier l’Italie du gouvernement Italien Salvini fin 2017. Cette politique de la BCE avait vidé les distributeurs d’argent en Grèce, fait monter les taux grecs à des niveaux stratosphériques jusqu’à ce que le gouvernement grec plie. Cette politique avait fait monter les taux italiens au niveau très inconfortable de 4% jusqu’à ce que le gouvernement Salvini change ses projets pourtant modestes sur le budget et plie. Dans ce combat sur les flux d’immigration, un Zemmour président aurait trois choix.

  • Le choix de continuer ses projets sur l’immigration et de laisser l’économie française s’asphyxier lentement à cause du manque de liquidités fournies par la BCE ; ce n’est pas un choix envisageable.
  • Le choix de négocier avec l’Union Européenne sur les projets sur l’immigration et de plier en échange du soutien en liquidités à l’économie française ; dans ce cas, voter Zemmour n’aurait pas servi à grand-chose pour ses électeurs.
  • Le choix de gagner le bras de fer sur les flux d’immigration en coupant le nœud coulant financier qui détruirait l’économie française, c’est-à-dire en sortant de l’euro sur le champ pour fournir l’économie en liquidités. Cela demande des convictions sur le sujet et une vraie préparation à ce combat que suppose tout bras de fer avec l’Union Européenne. Sortir de l’euro pour pouvoir appliquer sa politique d’immigration signifierait d’ailleurs à terme sortir de l’Union Européenne.

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Ceci démontre une fois de plus que la défense de l’identité nécessite le rétablissement de la souveraineté nationale, à moins de considérer l’identité comme un folklore local qui ne se paie que de mots.

Pour la France, mettre les égos de côté

Nous pourrions évoquer pour finir l’ex-ministre Arnaud Montebourg mais ses positions sur la souveraineté nationale, l’identité et l’immigration sont tout sauf claires. Il refuserait sans aucun doute toute discussion avec nombre de candidats souverainistes qui pour la gauche classique sont « l’extrême-droite ».

Nous l’avons vu, à l’exception de Zemmour dont les positions finales sont inconnues, les différences réelles de ces candidatures sont factuellement peu importantes au regard des points communs et des enjeux. Qui plus est, les différences entre les candidats souverainistes, Zemmour compris, sont dues en partie à la nécessité d’être différents et de disposer d’un créneau politique viable, de survivre politiquement. Ne leur jetons pas la pierre, en ce monde nécessité fait loi. Cependant, retenons que nombre d’entre eux ont des positions et des projets pour la France finalement très proches dans le débat public et des positions encore plus proches dans leur for intérieur. Ainsi, se rassembler autour d’une table pour discuter d’un éventuel programme commun de salut public, d’un programme de sauvetage de la France loin du débat public, hors de toute stratégie politicienne, peut tout changer. Dans une France au bord de l’abîme, l’intérêt général commande une telle approche. Même la question la plus épineuse, « qui sera le candidat si un accord était trouvé ? », a une réponse potentielle. Chaque représentant à la table de discussion pourrait voter pour un candidat à l’exception de lui-même. Celui qui rassemble le mieux tous les autres autour de son nom serait la tête de file naturelle pour défendre la France, les autres et leurs troupes étant des généraux précieux dans la bataille qui s’annonce.

L’avantage d’une candidature rassemblée est immense : disposer d’un niveau correct de sondage et d’une bonne exposition médiatique, sachant qu’un bon niveau de sondage permet une bonne exposition médiatique et inversement. Les électeurs ont tendance à voter pour les candidats qui ont des chances de gagner et les journalistes ont tendance à les inviter, leur permettant de convaincre leurs électeurs potentiels.

Enfin, voici ce que pensent les électeurs des petits partis souverainistes : puisque ces candidats veulent sauver une France qu’ils savent en perdition, ils ne sont pas cohérents en n’essayant pas de s’allier pour donner une chance à la France. S’ils ne s’allient pas, c’est à cause de leurs égos. La conclusion est impitoyable et explique les faibles scores de ces partis aux dernières élections malgré la popularité des thèmes de la souveraineté et de l’identité : je n’irai pas voter pour eux car ils trop petits et qu’ils ne sont pas au service de l’intérêt général mais au service de leurs égos. 

Quoi que partiellement fausse puisque la survie politique commandait souvent ces approches dans le passé, cette thèse fait des ravages. Inversement, un déblocage de la situation par la discussion et la tentative d’adopter un programme de salut public pourrait faire des miracles, démontrant la volonté indéfectible des candidats de sauver leur pays. La progression d’une candidature rassemblée pourrait alors être très rapide. Par contraste, ce sont les autres candidats à l’élection présidentielle qui sembleraient défendre leurs égos aux yeux de l’opinion et subiraient une certaine décrédibilisation.

N’oublions pas que les différences exprimées et les divisions sont le fruit du passé. Elles ne doivent pas obérer l’avenir, elles ne doivent pas empêcher le sauvetage de la France.

Économie: inflation, hyperinflation ou dépression sociale?

Économie: hyperinflation ou dépression sociale?

Alors que le Covid continue de bouleverser l’économie mondiale, les pays occidentaux et leurs banques centrales sont confrontés à deux menaces : l’avènement d’une ère d’hyperinflation, et la menace de dépression sociale. Quoi qu’il en soit, les décisions politiques favorisent les marchés financiers au détriment de l’économie réelle. Analyse et perspectives. 


De nombreux économistes se posent aujourd’hui la question du retour de l’inflation voire même d’un risque d’hyperinflation.

En cette période de reprise économique, l’inflation est au niveau élevé de 5% sur un an aux États-Unis. Ce niveau avait été atteint en 2008 et dépasse légèrement le plus haut niveau atteint en 2010. L’inflation est à 3% dans la zone Euro et à 1% en Chine. Mais les prix de fabrication des produits manufacturés augmentent fortement partout : de 14% aux États-Unis sur un an, de 12% en Europe et de 9% en Chine.

La très forte poussée des prix des matières premières en est une des causes. Elle ressemble beaucoup à la hausse qui a suivi la crise de 2008, ni plus ni moins. Bien entendu, la hausse des matières premières a un effet sur les prix à la consommation. Les automobilistes le constatent en voyant le prix du carburant tutoyer ses précédents records. Mais cette poussée des matières premières, habituelle dans les phases de reprise, devrait être temporaire et non structurelle.

Pénuries

Certaines pénuries sont apparues dans quelques secteurs. Ainsi, les semi-conducteurs ont connu une si forte demande qu’il y a des pénuries d’approvisionnement. Cela pose de gros problèmes aux fabricants d’automobiles et aux fabricants de produits électroniques comme Apple et Sony. Ces difficultés sont dues à des problèmes passagers et non à un problème structurel : commande record d’équipements électroniques pour le travail et l’éducation à distance pendant la crise du covid, arrivée de la 5G, commande juste à temps par les industriels posant des problèmes en cas d’inversion de tendance, chaîne de production perturbée par la fermeture de sites dans différents pays à cause du covid, sécheresse exceptionnelle à Taïwan gênant la production des usines…

Des pénuries de certains produits apparaissent aussi dans les magasins de bricolage. La très forte reprise du commerce mondial a saturé les lignes de production et les transports entre l’Asie et l’Occident. Cela a entraîné des hausses de prix et des problèmes temporaires d’approvisionnement dans un monde sans stocks.

Sans nier l’importance de ces sujets, ils semblent temporaires. L’affaissement actuel de la croissance en Chine et un léger fléchissement de la croissance en Europe et aux États-Unis permettront un retour à la normale.

Inquiétudes et immobilier au plus haut

L’inquiétude des économistes vis-à-vis de l’inflation vient aussi de la hausse continue et importante de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie. Depuis 2008, les banques centrales occidentales font tourner la planche à billets pour soutenir les marchés financiers et acheter des montagnes de dettes publiques et privées. Le soutien perpétuel de la puissance publique aux marchés financiers profitant aux plus gros patrimoines plutôt qu’à l’économie réelle, à tous les entrepreneurs et salariés est immoral, mais ce n’est pas le sujet. Certains économistes craignent que cette hausse de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie finisse par engendrer de l’inflation voire de l’hyperinflation. Ont-ils raison ?

Cette monnaie étant dirigée vers les marchés financiers, elle fait logiquement monter les marchés financiers : obligations, actions. Qu’achètent les riches dont le patrimoine augmente avec cette manne ? De l’immobilier, quelques yachts et produits de luxe. Les taux à 0%, seul niveau de taux d’intérêt que peuvent supporter des économies occidentales à bout de souffle, alimentent aussi cette hausse des marchés financiers et immobiliers. Cependant, cette hausse des prix des actifs financiers affecte peu l’économie réelle. La hausse des prix de l’immobilier et des loyers est aujourd’hui le seul problème de hausse des prix à la consommation important et durable.

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Si les salaires n’augmentent pas suite à une poussée inflationniste temporaire, celle-ci s’arrête d’elle-même. En effet, l’inflation devient un problème quand une boucle prix / salaires s’établit : la hausse des prix entraîne la hausse des salaires qui entraîne une nouvelle hausse des prix.

En France, les salaires n’augmenteront que de 0,6% en 2021. Nous assistons à une perte importante de pouvoir d’achat puisque les prix augmentent de 1,9% sur un an. En zone euro, les prix augmentent de 3% sur un an quand les salaires n’augmentent que de 1,7% actuellement. Il n’y a pas de spirale prix / salaires. En Chine, l’inflation, à 1%, ne pose pas de problème. Aux États-Unis, les prix augmentent de 5% sur un an mais la tendance s’infléchit légèrement. La hausse du salaire horaire sur un an est de 4,3%. Il s’agit du seul poids lourd de l’économie mondiale avec une hausse des salaires importante, restant cependant inférieure à l’inflation. Il y a donc aussi une perte de pouvoir d’achat aux États-Unis. Le fléchissement actuel de l’activité dans toutes les grandes zones va refroidir cette augmentation des salaires.

À moins d’un choc exogène, il n’y aura pas de poussée inflationniste à court terme. En revanche, cette hausse des prix temporaire appauvrit la masse et augmente la pauvreté puisque les salaires ne suivent pas.

Qu’en sera-t-il à une échéance de 5 ans ?

Il est hautement probable que les gouvernements occidentaux continuent comme ils le font depuis 2008 à relancer avant tout les marchés financiers avec l’argent public des banques centrales, l’économie réelle recevant la part du pauvre. Les mêmes causes produiront les mêmes effets. Les bulles financières devraient continuer de gonfler et prendront probablement une ampleur jamais vue. Les bourses et les prix de l’immobilier risquent de voler de record en record. Remarquons que les bourses américaines sont en 2021 d’ores et déjà aussi chères qu’en 1929. Certains analystes anglo-saxons ont appelé ce phénomène « Bubble everything » : en bon français des bulles financières partout. L’accumulation de dette publique et privée, l’argent gratuit sont les moteurs de ces bulles financières gigantesques.

Du côté de l’économie réelle, les salaires continueront à être sous pression à cause d’un chômage élevé. On remarquera que le niveau de chômage américain est très sous-estimé, de plus en plus d’Américains étant laissés de côté dans les statistiques, ni en emploi, ni au chômage comme c’est le cas dans de nombreux pays occidentaux. Les niveaux de vie baisseront globalement. La hausse de l’immobilier et des loyers mordra dans le pouvoir d’achat des ménages. On remarquera que le niveau de vie de nombre de Français a déjà baissé dans la dernière décennie. C’est ce que disaient les gilets jaunes : nos fins de mois sont de plus en plus difficiles. Cette différence entre le niveau de vie réel et le niveau de vie « selon l’Insee » tient à la mauvaise prise en compte de l’inflation immobilière par l’Insee et à quelques autres facteurs.

Inévitablement, un facteur exogène ou endogène au système fera un jour éclater les bulles financières géantes. Les banques centrales devront alors accepter l’implosion financière, ce qui est improbable, ou aller plus loin dans la mécanique de la planche à billets. Il s’agira alors de racheter directement des actions, seul moyen de regonfler le prix des actifs lors de la prochaine crise. Quelques économistes proches des banques commencent déjà à envisager cette pratique d’achat d’action par les banques centrales.

Ce système caractérisé par la fuite en avant peut s’arrêter de deux façons différentes.

La première, à un horizon d’une dizaine d’années, est une perte de confiance totale dans des économies occidentales dont la production réelle serait sans commune mesure avec le poids de leur endettement privé et public. Les marchés financiers et les monnaies occidentales dévisseraient et des mécanismes d’hyperinflation pourraient se mettre en place.

La deuxième est une crise politique aigüe dans certains pays occidentaux en réaction à la dépression sociale engendrée par cette mécanique financière d’airain. Se profilerait alors une inversion des priorités : l’économie réelle, les personnes et non la finance seraient alors favorisées.

À moyen terme, le scénario dépression sociale est plus probable que le scénario hyperinflation. Quoi qu’il en soit, seul un changement radical de politique économique peut empêcher ces scénarii du pire d’advenir.

Les réacteurs nucléaires très sûrs et peu chers naîtront-ils en Chine ?

Les réacteurs nucléaires très sûrs et peu chers naîtront-ils en Chine ?

La Chine vient d’annoncer que son prototype de réacteur au thorium à sels fondus sera fini au mois de septembre et testé prochainement. Des réacteurs nucléaires de série au thorium sont prévus pour début 2030. Si son programme est une réussite, le dragon chinois aura touché le Graal : mettre en fonctionnement un réacteur nucléaire très sûr, plus simple, et moins cher. Les milliardaires américains Warren Buffett et Bill Gates sont aussi engagés dans un projet américain de réacteur à sel fondu, crédibilisant cette démarche.

Les réacteurs au sel fondu ont l’avantage de ne pas comprendre de vapeur à haute pression forcément dangereuse en cas de rupture de canalisation, les rendant plus sûr et moins cher. Utiliser le thorium comme combustible dans une centrale nucléaire, revient qui plus est à faire un feu de « bois mouillé » ; le thorium n’est pas fissile, il faut le transformer en uranium 233 en lui envoyant des neutrons pour qu’il devienne un combustible nucléaire. En cas de catastrophes naturelles, de rupture d’approvisionnement en eau ou électricité, le réacteur s’arrête et refroidit automatiquement grâce à ses caractéristiques propres. Le risque d’accident majeur est théoriquement réduit à zéro. Qui plus est, les réacteurs au thorium permettent de brûler et donc de recycler les déchets nucléaires existants.

C’est donc le Graal du nucléaire que la Chine est en train d’atteindre quand la France a dangereusement laissé de côté la recherche dans cette technologie.

La France doit pourtant commencer à remplacer sur une période assez courte ses centrales nucléaires d’ici à une dizaine d’années. Sinon elle se retrouvera en manque d’électricité quand ses anciennes centrales fermeront. Le remplacement de ces centrales par des centrales au thorium fabriquées en France serait une excellente nouvelle. Des réacteurs très sûrs, moins chers et simples à fabriquer avec un combustible thorium abondant et disponible. Mieux, suite à l’exploitation de mines en France, notre pays dispose d’un stock de 8500 tonnes de thorium qui permettent de produire 200 fois la quantité d’électricité produite en France en 2020. Le thorium est d’ailleurs présent sur la planète en quantités beaucoup plus importantes que l’uranium.

Ne plus utiliser d’énergies fossiles dans 20 ans devient une possibilité riche de promesses : la promesse de produire de l’énergie avec des emplois français sur notre sol, la promesse de ne plus dépendre de pays producteurs de pétrole instables, la promesse de ne plus émettre de CO2.

Cette énergie, cette électricité permettant de remplacer les énergies fossiles peut provenir des énergies renouvelables et des réacteurs au thorium. Elle alimentera directement les moteurs électriques ou sera transformée dans des électrolyseurs en hydrogène, l’essence de demain, qui alimentera les moteurs à pile à combustible de nos avions, bateaux, trains et voiture à hydrogène de demain. On rappelle qu’Alstom produit déjà un train à hydrogène qui remplace très avantageusement les trains diesel sur les lignes non électrifiées de France.

Produire localement toute l’énergie nécessaire à la France au lieu de l’importer à coup de dizaines de milliards d’euros, créer des centaines de milliers d’emplois, contrer le dérèglement climatique, offrir un projet enthousiasmant à notre jeunesse est bien à portée de mains. Il ne manque aux gouvernants français qu’une vision stratégique de long terme et la volonté politique d’engager véritablement ce grand projet pour que ce rêve devienne réalité.

J’accuse le gouvernement de propager la misère économique et sociale en France, avec les confinements et sa politique économique pour les milliardaires.

Le premier confinement a détruit 700.000 emplois[1] qui se transformeront bientôt en une destruction d’un million d’emplois selon les économistes. Un million de français ont basculé dans la pauvreté, rejoignant la cohorte des 10 millions de pauvres en France[2]. On rappellera que dans notre « pays riche», une personne sur quatre ne mange pas à sa faim et une sur sept saute des repas faute de moyens, qu’un tiers des français renonce à des soins faute d’argent[3]. «Nous n’avons jamais vécu une situation pareille depuis la Deuxième Guerre mondiale, et il y a urgence», affirme la secrétaire générale du secours populaire, Henriette Steinberg3.

Les faillites d’entreprise ont été suspendues par la grâce des prêts garantis par l’Etat et du chômage partiel. Le chômage partiel payé par l’Etat et les prêts devront à un moment être respectivement arrêtés et remboursés. Avec le deuxième confinement, c’est un tsunami de faillites d’entreprises petites et moyennes qui nous attend. C’est ce qu’explique le président de la chambre de commerce et d’industrie d’Île de France (20% des commerces d’Ile de France ne passeront pas l’hiver selon lui[4]), c’est ce qu’évaluent nombre d’acteurs privés[5]. Avec le deuxième confinement, c’est 500.000 chômeurs de plus qui viendront grossir les rangs de Pole Emploi. Le taux de chômage réel comprenant les chômeurs inscrits à Pole Emploi en catégorie ABCD et les allocataires du RSA sans activité passerait alors à près de 29% (Voire la grande divergence des taux de chômage, la grande arnaque sur mon blog[6]).

Le bilan économique et social de la stratégie gouvernementale sur le Covid est dramatique : la récession sera de 10% en 2020 et continuera de s’approfondir lors des premiers mois de 2021. La dette publique  augmentera à plus de 120% du PIB fin 2020 avant de toucher 130% du PIB quelques mois plus tard. C’est une crise économique mais surtout une crise sociale majeure qui déferlent sur la France.

La Banque Centrale Européenne évitera par tous les moyens que la crise économique et social ne se propage à la finance et aux puissances d’argent en injectant plus de 2000 de milliards d’euros, créés ex nihilo, dans les marchés financiers[7]. La finance et les puissances d’argent seront protégées et même favorisées par la hausse des prix de l’immobilier et de la bourse qui en découlera. Un rapport de la banque suisse UBS nous apprend que la fortune des milliardaires français avait déjà augmenté de 439 % ces dix dernières années[8]Ce processus d’augmentation de la fortune des plus riches et d’appauvrissement de tous les autres continuera après la crise.

Tout le monde comprendra quelles sont les priorités du gouvernement Macron: sauver encore et toujours la finance et la fortune des milliardaires et non sauver l’économie réelle et défendre l’écologie comme il le prétend. Il aurait sinon tout fait pour imposer à la BCE de créer ces deux mille milliards d’euros pour des projets économiques et écologiques, pour relancer la croissance et accélérer la transition écologique de notre économie. Au minimum, il aurait dénoncé cette politique d’une injustice criante. Le gouvernement Macron ne le fait pas car il est complice de cette politique pour les milliardaires, sa suppression sans contrepartie de l’ISF et sa baisse des impôts sur les plus values financières étant un aveu.

Les classes moyennes et populaires, les petits entrepreneurs souffriront à plein de la crise économique et sociale. Et l’argent promis par le plan de relance européen arrivera comme d’habitude beaucoup trop tard : en 2021, 2022 et 2023 voire 2024[9]. Les effets en seront d’autant plus faibles.

L’avenir est très noir pour la population française et l’impossibilité de relancer la demande intérieure et l’industrie en restant dans l’Union Européenne est très inquiétante (marchés publics payés par les contribuables mais non réservables aux entreprises françaises, impossibilité de faire du protectionnisme verrouillé par l’Union Européenne, politique industrielle et planification interdite puisque les aides publiques et la préférence nationale sont interdites par Bruxelles…).

La prospérité d’un pays et de ses habitants dépendent de l’industrie. Ce graphique est d’une clarté remarquable. Quand Macron abandonne l’industrie comme il l’a fait avec les affaires Alstom, Lafarge, Technip, Alcatel et dernièrement Photonis, c’est la prospérité de la France et de ses citoyens qu’il abandonne.

Macron poursuit une politique de propagation de la misère économique et sociale.

Combien de temps les français supporteront cette politique de Robin des bois à l’envers où la finance détourne à son profit l’argent public des banques centrales avec la complicité du gouvernement ? Jusqu’au Frexit ? Jusqu’à la crise de régime ou la crise monétaire avec la destruction définitive de la confiance dans les « élites » françaises ? Cela dépendra de la volonté du peuple français de s’impliquer dans la vie de la cité et de refaire de la Politique avec un grand P.

[1] Voir le détail des statistiques de l’Insee ici https://www.insee.fr/fr/statistiques/4641765   et 715.000 emplois détruits à cause de la crise sanitaire https://www.rollingstone.fr/en-france-715000-emplois-detruits-a-cause-de-la-crise-sanitaire/

[2] Covid-19 : la crise sanitaire a fait basculer un million de Françaises et de Français dans la pauvreté https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/06/un-million-de-nouveaux-pauvres-fin-2020-en-raison-de-la-crise-due-au-covid-19_6054872_3224.html#:~:text=Selon%20les%20associations%20caritatives%2C%20la,des%20m%C3%A9nages%20en%202018%2C%20selon

 

[3] Le Secours populaire alerte sur une augmentation de la pauvreté sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale https://www.lunion.fr/id194553/article/2020-09-30/le-secours-populaire-alerte-sur-une-augmentation-de-la-pauvrete-sans-precedent et Baromètre IPSOS / Secours populaire : la précarité depuis la covid-19 https://fondationjeanrodhain.org/barometre-ipsos-secours-populaire-la-precarite-depuis-la-covid-19 et Un français sur trois renonce à des soins pour des raisons financières https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/politique-de-sante/un-francais-sur-trois-renonce-des-soins-pour-des-raisons-financieres#:~:text=Un%20Fran%C3%A7ais%20sur%20trois%20renonce%20%C3%A0%20des%20soins%20pour%20des%20raisons%20financi%C3%A8res,-Par&text=Un%20petit%20tiers%20des%20Fran%C3%A7ais,de%2035%20ans%20(36%20%25).

[4] Reconfinement: l’impact sur l’Île-de-France – 28/10 https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/le-grand-journal-de-l-eco/reconfinement-l-impact-sur-l-ile-de-france-28-10_VN-202010280313.html

[5] Capital, Tsunami de dépôt de bilan en 2021, les entreprises face au mûr de la dette https://www.capital.fr/entreprises-marches/tsunami-de-depot-de-bilan-en-vue-en-2021-les-entreprises-face-au-mur-de-la-dette-1383003?amp

[6] « La grande divergence des « taux de chômage » : la grande arnaque ? » http://leblogdephilippemurer.com/index.php/2020/10/30/la-grande-divergence-des-taux-de-chomage-la-grande-arnaque/

[7] Thomas Piketty, que faire de la dette Covid https://www.lemonde.fr/blog/piketty/2020/10/

[8] France Culture, Les très riches, toujours plus riches (et les Français plus encore…) https://www.franceculture.fr/emissions/la-bulle-economique/les-tres-riches-toujours-plus-riches-et-les-francais-plus-encore

[9] « Le plan Castex, une béquille pour une jambe cassée », Philippe Murer http://leblogdephilippemurer.com/index.php/2020/09/03/le-plan-castex-une-bequille-pour-une-jambe-cassee/#:~:text=Le%20plan%20de%20Castex%20pour,pourrait%20parfois%20arriver%20qu%27en%20%E2%80%A6

La grande divergence des « taux de chômage » : la grande arnaque ?

Le taux de chômage de l’Insee a atteint un plus bas depuis 1983 à 7,1%. Emmanuel Macron aurait donc réussi son pari d’atteindre un taux de chômage de 7%, 2 ans avant l’échéance de son mandat. Il n’en est évidemment rien : 700.000 emplois ont été détruits selon le même institut statistique Insee sur les 6 premiers mois de l’année. Loin d’être une anecdote, cette baisse absurde est le révélateur d’un gros problème : le taux de chômage selon l’Insee n’est pas une statistique mais un sondage qui minore les chiffres du chômage. Un long questionnaire est proposé au sondé : il est chômeur, notamment s’il n’a pas travaillé une seule heure par semaine, s’il exerce bien des « recherches actives » d’emploi et s’il est prêt à prendre un travail dans 2 semaines. Tout sondage dépend des questions posées et peut être aisément manipulable, voici pourquoi le taux de chômage estimé par l’INSEE est aberrant. Voilà pourquoi le fait que le « taux de chômage » soit à un plus bas de près de 40 ans n’a aucun sens.

L’organisme public Pole Emploi enregistre des données en dur : des personnes ayant perdu leur travail et indemnisé ou non. Mi 2020, 6,8 millions de personnes étaient inscrites à Pole Emploi. Les derniers chiffres de l’Unedic indiquent que seuls 2,4 millions reçoivent une indemnisation chômage de 900 euros en moyenne. Tout inscrit à Pole Emploi doit faire une déclaration tous les mois à date fixe et rechercher activement un travail pour rester sur cette liste ; sont donc éliminées de Pole Emploi toutes les personnes qui n’ont plus d’allocations chômage et sont découragées d’actualiser leur situation chaque mois. On pensera notamment aux 2 millions de personnes au RSA c’est-à-dire à 565 euros par mois, pour vivre ou survivre.

La divergence entre les chiffres de Pole Emploi et les chiffres de l’Insee est énorme : d’un écart de 1,4 million de personnes en 1996, nous sommes passés aujourd’hui à un écart de 4,5 millions de personnes entre les chômeurs selon l’Insee et les chômeurs selon Pole Emploi en catégorie ABCD. La catégorie ABCD regroupe les personnes inscrites à Pole Emploi sans aucune activité, avec une activité à temps partiel ou en formation. Ce morcellement des chômeurs en plusieurs catégories est fait pour compliquer la lecture des chiffres.

Mais ce n’est pas tout.

Le montant du RSA est de 565 euros par mois. Avec 565 euros par mois, on ne vit pas, on survit.

Il est légitime de supposer que la grande majorité des français au RSA sont des personnes qui n’arrivent pas à trouver du travail et non des profiteurs qui sont heureux de vivre avec 565 euros par mois.

Il est donc légitime de considérer que le RSA est un chômage masqué. Nous arrivons alors à 8,3 millions de chômeurs en France et un taux de chômage de 26% en France.

Il existe d’autres dispositifs, masquant le chômage, difficiles à chiffrer : des personnes faisant des petits jobs de quelques heures par semaine qui ne sont ni à Pole Emploi ni au RSA (pas d’indemnisation), des conjoints au chômage qui n’ont aucune allocation et ne déclarent plus leur chômage à Pole Emploi, des étudiants qui poursuivent leurs études un ou deux ans car ils savent que leurs chances de trouver un travail est extrêmement faible, des auto entrepreneurs avec presque aucune activité etc.

Le régime d’auto entrepreneur permet en effet lui aussi de cacher nombre de chômeurs : une auto entreprise ne coûte rien à monter, comprend des déclarations très simples à l’Etat et donne de l’espoir de gagner un peu d’argent à celui qui n’a pas de travail. Il n’est le plus souvent pas comptabilisé comme chômeur mais a souvent des revenus bien en dessous du SMIC. Hors activité de complément pour des salariés travaillant sur leur temps libre, il y a  1 million d’auto entrepreneurs à fin 2019. Le chiffre d’affaire mensuel moyen est de 800 euros par mois, le salaire est encore bien plus bas après les charges et les cotisations sociales. L’auto entrepreneur n’a souvent pas un vrai travail mais n’est pas non plus un vrai chômeur.

Le chiffre du chômage de l’Insee masque l’envolée considérable du chômage en France qui est presque 4 fois plus élevé qu’annoncé par le gouvernement et les médias.

Même l’économiste Olivier Passet du sérieux institut économique Xerfi a dans une vidéo dénoncé « les grosses ficelles de la maîtrise du chômage »[1] : « Tous ces dispositifs ne permettront pas de camoufler intégralement la vague de licenciements qui se profile… A défaut d’agir sur le réel, les économistes sont devenus des maîtres dans l’art de la déconnexion. »

Ce mensonge sur le réel taux de chômage est une insulte faite à l’intelligence des français, c’est aussi une grande violence faite à ceux qui désespèrent jour après jour de trouver un emploi et qui sont masqués, ignorés.

 

Pour se faire une idée de ce qu’est la violence du chômage en France, il faut observer ce qui s’est passé après le plan social et la fermeture de l’usine Goodyear à Amiens en 2014 : 4 ans après la fermeture, sur 1143 salariés licenciés, 150 ont retrouvé du travail en CDI, 180 en CDD, une centaine sont partis en retraites et 700 salariés pointent toujours à Pole Emploi[2]. Le bilan est aussi de 14 suicides et de 300 divorces. Il existe dans notre pays une forme de violence politique et économique.

 

[1] « Les grosses ficelles statistiques de la maîtrise du chômage » par l’institut économique Xerfi https://www.xerficanal.com/economie/emission/Olivier-Passet-Les-grosses-ficelles-statistiques-de-la-maitrise-du-chomage_3748946.html :

 

[2] « Goodyear et ses fantômes » dans le monde diplomatique https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/EYCHENNE/58655

L’hydroxychloroquine est-il un bon médicament contre le Covid ? Résultat des études par Gérald Maudrux

Résumé vulgarisé tiré du travail de Gérald Maudrux, ancien chirurgien urologue libéral à Grenoble et ancien président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France[1].

Il y a 2 phases dans le Covid :

. La phase de développement du virus sur laquelle peuvent agir les virucides, en tuant ou freinant le virus,

. La phase des effets secondaires, inflammatoires, respiratoires et vasculaires, qui font la gravité de la maladie, et sur lesquelles les virucides n’ont aucun effet.

 

I Les études sur des malades en phase précoce.

Combien d’études démontrent l’inefficacité de l’hydroxychloroquine en phase précoce et uniquement précoce ? En France ? Zéro. Ailleurs, idem à ma connaissance. Or c’est dans cette indication que l’autorisation temporaire a été demandée par Didier Raoult, sur quelle base l’agence de santé et du médicament française a-t-elle pu se prononcer contre son autorisation temporaire en l’absence de ces publications[2] ?

En France, 3 études ont été conduite en phase précoce de l’infection :

. L’étude de l’IHU de Marseille : 9 000 cas. Etude pas faite en double aveugle et avec 0,5% de mortalité.

. L’étude Hycovid d’Angers[3], étude sur des patients âgés et/ou avec comorbidité et patients traités en phase précoce, soutenue par des subventions du ministère de la Santé. Etude randomisée portant sur 250 cas conduite par l’hôpital d’Angers. Résultat : réduction de 50% de la mortalité à 28 jours pour les 124 patients traités à l’hydroxychloroquine par rapport aux autres patients. L’étude a été arrêtée sans raison.

. Une étude de 88 cas par des médecins intitulée « Laissez les prescrire » sur des malades sans gravité particulière. Ces malades sont guéris plus rapidement avec l’hydroxychloroquine qu’avec un placébo et encore plus rapidement avec l’hydroxychloroquine et l’azythromycine. Le nombre de cas est trop faible pour être significatif, l’étude ayant été raccourcie du fait de l’interdiction de prescrire de l’hydroxychloroquine en dehors de l’hôpital par le ministère de la santé.

 

Ainsi sur notre territoire, les  3 études en phase précoce, qui vont toutes trois dans le même sens d’une efficacité certaine, et aucune étude ne prouvent le contraire, alors que les détracteurs sont nombreux.

 

Les études internationales.

Le docteur a examiné Gérard Maudrux ancien patron de la Caisse autonome des médecins de France a trouvé deux méta analyses, l’une portant sur 147 études, l’autre sur 118, qu’il a retenu, car l’étude est plus claire.

Les conclusions des études sur la phase précoce, avec 19 publications, sont sans appel : « Le traitement précoce est le plus efficace, avec 100% des études rapportant un effet positif et une réduction estimée de 63% de l’effet mesuré (décès, hospitalisation, etc.)». Moyenne des études : 63% d’effets positifs et zéro étude avec effets négatifs.

Et un voici un petit graphique de l’école de médecine de Yale sur les pays ayant traité massivement à l’hydroxychloroquine et les autres.

 

I Les études sur des malades avancés, avec effets secondaires.

L’étude Discovery randomisé a été lancé par le gouvernement français pour tester les effets de plusieurs médicaments contre Placebo dont l’hydroxychloroquine sur des malades hospitalisés.

Discovery a analysé  150 patients par groupe au lieu des 600 prévus dans le protocole publié fin mars, faute de recrutement suffisant. Le professeur Raoult a dévoilé les résultats qui n’ont pas été divulgué officiellement malgré les promesses du ministre de la santé. Les résultats montrent selon lui une efficacité de l’efficacité de l’hydroxychloroquine, ce qui semble clair à la visualisation des graphiques[4]. L’AFP a publié un démenti, non de la validité des résultats, mais de leur signification car selon des médecins, il n’y a pas assez de patients pour que l’essai soit significatif[5]. Le site internet santé corps esprit tenu par un journaliste scientifique et critiqué dans l’article de l’AFP a publié un bon résumé de l’étude et des scandales liés à Discovery[6].

 

Les publications mondiales sur la phase de maladie avancée avec des effets secondaires.

 

Utilisation de la méta analyse de 118 études pour la phase de maladie avancée avec des effets secondaires.

 

Les études à charge.

 

Gérard Maudrux cite l’étude réalisée aux Etats-Unis sur des personnes grabataires à qui on administre l’hydroxychloroquine telle une extrême onction pour démontrer son efficacité.

Il y a bien sûr aussi l’étude de The Lancet qui du être retirée deux semaines plus tard tant il a été démontré qu’il s’agissait d’une vaste escroquerie.

Enfin, l’étude Recovery britannique avec un surdosage massif d’hydroxychloroquine (2400 mg le premier jour de traitement et plus de 9000 mg sur 10 jours). La dose toxique d’hydroxychloroquine publiée dans le Vidal est de 2000 mg par jour qui nécessite une visite aux urgences et un lavage gastrique !

 

Les études favorables à l’hydroxychloroquine.

 

Une étude italienne sur 3451 patients dans 33 centres : 76,3% ont reçu de l’hydroxychloroquine pour une réduction de moitié de la mortalité.

La Fondation Henri Ford a traité 2541 patients à l’hydroxychloroquine et l’azythromycine avec un taux de décès  diminué de 71% et aucun effet secondaire.

Dans 8 hôpitaux de New York, 6493 patients dont 3708 hospitalisés ont été traités, avec encore une division par 2 du nombre de décès, toujours sans effets secondaires.

En  Arabie Saoudite, 7892 patients positifs dans 238  établissements en ambulatoire. Résultat : moitié moins d’hospitalisation dans les 28 jours dans le groupe hydroxychloroquine.

Aux Pays-Bas, 1064 patients dans 14 hôpitaux, avec réduction de 53% d’admissions en soins intensifs pour ceux traités à l’hydroxychloroquine.

En Belgique, 8075 patients hospitalisés, 4542 avec hydroxychloroquine, 3533 sans, la mortalité du groupe traité est de 17,7% contre 27,1% dans le second groupe.

En Chine, une des dernières études : 2882 patients hospitalisés et graves, 278 sous hydroxychloroquine, dont 48 état critique. La mortalité est 3 fois supérieure dans le groupe sans.

 

En Espagne, étude sur 1645 hospitalisés : « nous constatons que le risque de décès était significativement plus faible pour les patients traités par azythromycine, prednisone et, en particulier hydroxychloroquine.» etc. etc.

 

Synthèse

 

Qu’en est-il de la synthèse des méta analyses, sur plus de 100 publications et qui excluent les publications douteuses ?

 

Elles confirment toutes l’efficacité significative de l’hydroxychloroquine à tous les stades, avec les meilleurs résultats dans la phase précoce. Les auteurs trouvent que les résultats, toutes études confondues, sont mitigés, mais ils signalent quand même que 68% montrent des effets positifs.

Ils constatent également que : « les études négatives entrent principalement dans les catégories suivantes : elles montrent des preuves de confusion non ajustée significative, y compris la confusion par indication ; l’utilisation est extrêmement tardive ; ou ils utilisent une dose trop élevée. » Nous l’avons constaté depuis des mois dans les seules études publiées en France, avec les cas les plus graves volontairement mis dans le groupe hydroxychloroquine, moyennes d’âges plus jeunes, surdosages, prescriptions « in extremis » …

 

En vert, les résultats positifs pour l’hydroxychloroquine, en rouge les résultats négatifs.

Les études randomisées, en double aveugle

En ce qui concerne les seules études randomisées, les résultats sont superposables aux non randomisées : 87,5% des études prospectives rapportent des effets positifs, contre 69,8% des études rétrospectives.

En vert, les résultats positifs pour l’hydroxychloroquine, en rouge les résultats négatifs.

 

Etudes prophylactiques

La prophylaxie liée à l’hydroxychloroquine est la capacité du traitement pris par une personne saine à empêcher la survenue du Covid.

74% des études sont positives. Les auteurs signalent que les séries négatives se retrouvent chez les porteurs de maladies auto-immunes (traitées au long terme par hydroxychloroquine), pathologies qui ne font pas forcément bon ménage avec le Covid.

En vert, les résultats positifs pour l’hydroxychloroquine, en rouge les résultats négatifs.

Tous les détails, la méthodologie et les sources sur https://hcqmeta.com  Pour les détails voir surtout en annexes 1)Méthodes et résultats, et 2)Analyses avec exclusions. Voir également d’autres méta analyses : https://c19study.com (149 études), https://hcqtrial.com (80 études), Sans oublier les méta analyses de l’IHU de Marseille. Quand on élimine les études discutables, trafiquées, non relues par d’autres, toutes concordent pour démontrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine en phase précoce, mais aussi plus tardive, et ont les mêmes chiffres. Il y en a d’autres, mais plus elles sont réduites, plus elles peuvent être tendancieuses. En France, nos élites ne retiennent que quelques études manipulées.

Par ailleurs, le professeur Maudrux n’a pas creusé sur un point bien signalé par l’IHU de Marseille : la diminution de la charge virale, également étudiée dans quelques articles étrangers. Qui dit moins de virus dit moins contaminant et moins longtemps, donc moins d’extension de l’épidémie.

Autre point, la France est un pays extraordinaire, cela semble être un des rares où, selon les autorités, la molécule d’hydroxychloroquine a muté. C’est une chose classique chez les virus, qui peuvent devenir plus ou moins virulents, mais une première concernant une molécule médicamenteuse. Inoffensive pendant 70 ans, voilà qu’elle est devenue dangereuse, perturbant le facteur bénéfice/risque à l’origine de la décision de l’ANSM.

Conclusion

Au vu des études françaises et mondiales, il est indéniable que l’Hydroxychloroquine a un effet sur le/la COVID-19. Plus la prescription est précoce, plus elle est efficace, passant de 100% à 60-70% d’effets positifs. De manière surprenante, il n’y aurait, qu’en France que cela ne marche pas.
Concernant ces effets positifs, les plus mesurables et indiscutables sont l’hospitalisation et le décès, réduits de 50% dans toutes le méta analyses. Le problème de la France est l’accès à l’hospitalisation, en voilà une solution facile et peu coûteuse, que les autorités se comportant comme les singes de la mythologie bouddhiste, ne veulent ni voir, ni entendre, ni discuter, attitude qui va coûter cher en vies et PIB.

Dans ce contexte, la dernière décision de l’ANSM n’a rien de médicale, il faut en chercher ailleurs les raisons. Il semble également que comme beaucoup, elle ne lise que la presse grand public qui se précipite sur les articles à charge et ignore les autres. Les auteurs de l’analyse, que j’ai largement utilisée, ont constaté qu’il n’y avait pas qu’en France qu’existait ce problème. Ainsi ils font remarquer que le New York Times, n’a jamais publié que des articles montrant l’inefficacité, aucun ne montrant le contraire. Il faut sans doute chercher l’explication dans les sponsors du journal. Partout il y a plus d’article montrant l’efficacité (discutée) du Remdesivir, que de L’HYDROXYCHLOROQUINE, alors qu’il n’y a qu’une étude qui le dit pour le premier, et plus de 100 pour le second…

L’hydroxychloroquine n’est peut-être pas la panacée, elle n’a pas 100% d’effets positifs comme certains traitements indiscutables, et même si elle ne soulage que 30% des patients au lieu de 60% comme le montrent les études, en l’absence d’autres traitements, c’est toujours ça de gagné, et au moins 10 000 vies. Sans compter l’effet placebo, comme dans tout médicament, qui peut tranquilliser l’esprit et soulager, rassurer nombre de concitoyens (voir mon article), car dans cette affaire, n’oublions pas qu’il n’y a pas que le Covid, il y a aussi des patients, et des concitoyens inquiets d’une absence ou d’un refus de traitement.

Pratiquement tous les pays au monde, soit conseillent l’hydroxychloroquine(comparez leur mortalité/hab avec la nôtre, c’est 10 fois moins), soit sont neutres, mais dans tous les cas laissent les médecins faire leur métier. Le malheur, c’est que chez nous, ce sont les politiques et les hauts fonctionnaires qui soignent, pas les médecins. Le titre de l’article d’un médecin américain publié dans Covexit m’interpelle : « Chose truth and chose life ». Pourquoi ? Parce que nous sommes à l’opposé : « choisissez le mensonge et choisissez la mort. »

 

L’article original est disponible ici https://infodujour.fr/sante/41538-chloroquine-le-plus-grand-scandale-sanitaire-francais-du-siecle

[1] https://infodujour.fr/sante/41538-chloroquine-le-plus-grand-scandale-sanitaire-francais-du-siecle

[2] https://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/L-ANSM-publie-sa-decision-sur-la-demande-d-une-RTU-pour-l-hydroxychloroquine-dans-la-prise-en-charge-de-la-maladie-Covid-19-Point-d-Information

[3] https://www.chu-angers.fr/recherche-et-innovation-en-sante/hycovid/etude-hycovid-93683.kjsp

[4] https://twitter.com/raoult_didier/status/1313509242167529472?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1313509242167529472%7Ctwgr%5Eshare_3&ref_url=https%3A%2F%2Ffactuel.afp.com%2Fnon-lessai-clinique-discovery-ne-demontre-pas-la-superiorite-de-lhydroxychloroquine-comme-traitement

[5] https://factuel.afp.com/non-lessai-clinique-discovery-ne-demontre-pas-la-superiorite-de-lhydroxychloroquine-comme-traitement

[6] https://www.sante-corps-esprit.com/les-resultats-de-letude-discovery-sont-tombes-cest-une-bombe/