L’hydroxychloroquine est-il un bon médicament contre le Covid ? Résultat des études par Gérald Maudrux

Résumé vulgarisé tiré du travail de Gérald Maudrux, ancien chirurgien urologue libéral à Grenoble et ancien président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France[1].

Il y a 2 phases dans le Covid :

. La phase de développement du virus sur laquelle peuvent agir les virucides, en tuant ou freinant le virus,

. La phase des effets secondaires, inflammatoires, respiratoires et vasculaires, qui font la gravité de la maladie, et sur lesquelles les virucides n’ont aucun effet.

 

I Les études sur des malades en phase précoce.

Combien d’études démontrent l’inefficacité de l’hydroxychloroquine en phase précoce et uniquement précoce ? En France ? Zéro. Ailleurs, idem à ma connaissance. Or c’est dans cette indication que l’autorisation temporaire a été demandée par Didier Raoult, sur quelle base l’agence de santé et du médicament française a-t-elle pu se prononcer contre son autorisation temporaire en l’absence de ces publications[2] ?

En France, 3 études ont été conduite en phase précoce de l’infection :

. L’étude de l’IHU de Marseille : 9 000 cas. Etude pas faite en double aveugle et avec 0,5% de mortalité.

. L’étude Hycovid d’Angers[3], étude sur des patients âgés et/ou avec comorbidité et patients traités en phase précoce, soutenue par des subventions du ministère de la Santé. Etude randomisée portant sur 250 cas conduite par l’hôpital d’Angers. Résultat : réduction de 50% de la mortalité à 28 jours pour les 124 patients traités à l’hydroxychloroquine par rapport aux autres patients. L’étude a été arrêtée sans raison.

. Une étude de 88 cas par des médecins intitulée « Laissez les prescrire » sur des malades sans gravité particulière. Ces malades sont guéris plus rapidement avec l’hydroxychloroquine qu’avec un placébo et encore plus rapidement avec l’hydroxychloroquine et l’azythromycine. Le nombre de cas est trop faible pour être significatif, l’étude ayant été raccourcie du fait de l’interdiction de prescrire de l’hydroxychloroquine en dehors de l’hôpital par le ministère de la santé.

 

Ainsi sur notre territoire, les  3 études en phase précoce, qui vont toutes trois dans le même sens d’une efficacité certaine, et aucune étude ne prouvent le contraire, alors que les détracteurs sont nombreux.

 

Les études internationales.

Le docteur a examiné Gérard Maudrux ancien patron de la Caisse autonome des médecins de France a trouvé deux méta analyses, l’une portant sur 147 études, l’autre sur 118, qu’il a retenu, car l’étude est plus claire.

Les conclusions des études sur la phase précoce, avec 19 publications, sont sans appel : « Le traitement précoce est le plus efficace, avec 100% des études rapportant un effet positif et une réduction estimée de 63% de l’effet mesuré (décès, hospitalisation, etc.)». Moyenne des études : 63% d’effets positifs et zéro étude avec effets négatifs.

Et un voici un petit graphique de l’école de médecine de Yale sur les pays ayant traité massivement à l’hydroxychloroquine et les autres.

 

I Les études sur des malades avancés, avec effets secondaires.

L’étude Discovery randomisé a été lancé par le gouvernement français pour tester les effets de plusieurs médicaments contre Placebo dont l’hydroxychloroquine sur des malades hospitalisés.

Discovery a analysé  150 patients par groupe au lieu des 600 prévus dans le protocole publié fin mars, faute de recrutement suffisant. Le professeur Raoult a dévoilé les résultats qui n’ont pas été divulgué officiellement malgré les promesses du ministre de la santé. Les résultats montrent selon lui une efficacité de l’efficacité de l’hydroxychloroquine, ce qui semble clair à la visualisation des graphiques[4]. L’AFP a publié un démenti, non de la validité des résultats, mais de leur signification car selon des médecins, il n’y a pas assez de patients pour que l’essai soit significatif[5]. Le site internet santé corps esprit tenu par un journaliste scientifique et critiqué dans l’article de l’AFP a publié un bon résumé de l’étude et des scandales liés à Discovery[6].

 

Les publications mondiales sur la phase de maladie avancée avec des effets secondaires.

 

Utilisation de la méta analyse de 118 études pour la phase de maladie avancée avec des effets secondaires.

 

Les études à charge.

 

Gérard Maudrux cite l’étude réalisée aux Etats-Unis sur des personnes grabataires à qui on administre l’hydroxychloroquine telle une extrême onction pour démontrer son efficacité.

Il y a bien sûr aussi l’étude de The Lancet qui du être retirée deux semaines plus tard tant il a été démontré qu’il s’agissait d’une vaste escroquerie.

Enfin, l’étude Recovery britannique avec un surdosage massif d’hydroxychloroquine (2400 mg le premier jour de traitement et plus de 9000 mg sur 10 jours). La dose toxique d’hydroxychloroquine publiée dans le Vidal est de 2000 mg par jour qui nécessite une visite aux urgences et un lavage gastrique !

 

Les études favorables à l’hydroxychloroquine.

 

Une étude italienne sur 3451 patients dans 33 centres : 76,3% ont reçu de l’hydroxychloroquine pour une réduction de moitié de la mortalité.

La Fondation Henri Ford a traité 2541 patients à l’hydroxychloroquine et l’azythromycine avec un taux de décès  diminué de 71% et aucun effet secondaire.

Dans 8 hôpitaux de New York, 6493 patients dont 3708 hospitalisés ont été traités, avec encore une division par 2 du nombre de décès, toujours sans effets secondaires.

En  Arabie Saoudite, 7892 patients positifs dans 238  établissements en ambulatoire. Résultat : moitié moins d’hospitalisation dans les 28 jours dans le groupe hydroxychloroquine.

Aux Pays-Bas, 1064 patients dans 14 hôpitaux, avec réduction de 53% d’admissions en soins intensifs pour ceux traités à l’hydroxychloroquine.

En Belgique, 8075 patients hospitalisés, 4542 avec hydroxychloroquine, 3533 sans, la mortalité du groupe traité est de 17,7% contre 27,1% dans le second groupe.

En Chine, une des dernières études : 2882 patients hospitalisés et graves, 278 sous hydroxychloroquine, dont 48 état critique. La mortalité est 3 fois supérieure dans le groupe sans.

 

En Espagne, étude sur 1645 hospitalisés : « nous constatons que le risque de décès était significativement plus faible pour les patients traités par azythromycine, prednisone et, en particulier hydroxychloroquine.» etc. etc.

 

Synthèse

 

Qu’en est-il de la synthèse des méta analyses, sur plus de 100 publications et qui excluent les publications douteuses ?

 

Elles confirment toutes l’efficacité significative de l’hydroxychloroquine à tous les stades, avec les meilleurs résultats dans la phase précoce. Les auteurs trouvent que les résultats, toutes études confondues, sont mitigés, mais ils signalent quand même que 68% montrent des effets positifs.

Ils constatent également que : « les études négatives entrent principalement dans les catégories suivantes : elles montrent des preuves de confusion non ajustée significative, y compris la confusion par indication ; l’utilisation est extrêmement tardive ; ou ils utilisent une dose trop élevée. » Nous l’avons constaté depuis des mois dans les seules études publiées en France, avec les cas les plus graves volontairement mis dans le groupe hydroxychloroquine, moyennes d’âges plus jeunes, surdosages, prescriptions « in extremis » …

 

En vert, les résultats positifs pour l’hydroxychloroquine, en rouge les résultats négatifs.

Les études randomisées, en double aveugle

En ce qui concerne les seules études randomisées, les résultats sont superposables aux non randomisées : 87,5% des études prospectives rapportent des effets positifs, contre 69,8% des études rétrospectives.

En vert, les résultats positifs pour l’hydroxychloroquine, en rouge les résultats négatifs.

 

Etudes prophylactiques

La prophylaxie liée à l’hydroxychloroquine est la capacité du traitement pris par une personne saine à empêcher la survenue du Covid.

74% des études sont positives. Les auteurs signalent que les séries négatives se retrouvent chez les porteurs de maladies auto-immunes (traitées au long terme par hydroxychloroquine), pathologies qui ne font pas forcément bon ménage avec le Covid.

En vert, les résultats positifs pour l’hydroxychloroquine, en rouge les résultats négatifs.

Tous les détails, la méthodologie et les sources sur https://hcqmeta.com  Pour les détails voir surtout en annexes 1)Méthodes et résultats, et 2)Analyses avec exclusions. Voir également d’autres méta analyses : https://c19study.com (149 études), https://hcqtrial.com (80 études), Sans oublier les méta analyses de l’IHU de Marseille. Quand on élimine les études discutables, trafiquées, non relues par d’autres, toutes concordent pour démontrer l’efficacité de l’hydroxychloroquine en phase précoce, mais aussi plus tardive, et ont les mêmes chiffres. Il y en a d’autres, mais plus elles sont réduites, plus elles peuvent être tendancieuses. En France, nos élites ne retiennent que quelques études manipulées.

Par ailleurs, le professeur Maudrux n’a pas creusé sur un point bien signalé par l’IHU de Marseille : la diminution de la charge virale, également étudiée dans quelques articles étrangers. Qui dit moins de virus dit moins contaminant et moins longtemps, donc moins d’extension de l’épidémie.

Autre point, la France est un pays extraordinaire, cela semble être un des rares où, selon les autorités, la molécule d’hydroxychloroquine a muté. C’est une chose classique chez les virus, qui peuvent devenir plus ou moins virulents, mais une première concernant une molécule médicamenteuse. Inoffensive pendant 70 ans, voilà qu’elle est devenue dangereuse, perturbant le facteur bénéfice/risque à l’origine de la décision de l’ANSM.

Conclusion

Au vu des études françaises et mondiales, il est indéniable que l’Hydroxychloroquine a un effet sur le/la COVID-19. Plus la prescription est précoce, plus elle est efficace, passant de 100% à 60-70% d’effets positifs. De manière surprenante, il n’y aurait, qu’en France que cela ne marche pas.
Concernant ces effets positifs, les plus mesurables et indiscutables sont l’hospitalisation et le décès, réduits de 50% dans toutes le méta analyses. Le problème de la France est l’accès à l’hospitalisation, en voilà une solution facile et peu coûteuse, que les autorités se comportant comme les singes de la mythologie bouddhiste, ne veulent ni voir, ni entendre, ni discuter, attitude qui va coûter cher en vies et PIB.

Dans ce contexte, la dernière décision de l’ANSM n’a rien de médicale, il faut en chercher ailleurs les raisons. Il semble également que comme beaucoup, elle ne lise que la presse grand public qui se précipite sur les articles à charge et ignore les autres. Les auteurs de l’analyse, que j’ai largement utilisée, ont constaté qu’il n’y avait pas qu’en France qu’existait ce problème. Ainsi ils font remarquer que le New York Times, n’a jamais publié que des articles montrant l’inefficacité, aucun ne montrant le contraire. Il faut sans doute chercher l’explication dans les sponsors du journal. Partout il y a plus d’article montrant l’efficacité (discutée) du Remdesivir, que de L’HYDROXYCHLOROQUINE, alors qu’il n’y a qu’une étude qui le dit pour le premier, et plus de 100 pour le second…

L’hydroxychloroquine n’est peut-être pas la panacée, elle n’a pas 100% d’effets positifs comme certains traitements indiscutables, et même si elle ne soulage que 30% des patients au lieu de 60% comme le montrent les études, en l’absence d’autres traitements, c’est toujours ça de gagné, et au moins 10 000 vies. Sans compter l’effet placebo, comme dans tout médicament, qui peut tranquilliser l’esprit et soulager, rassurer nombre de concitoyens (voir mon article), car dans cette affaire, n’oublions pas qu’il n’y a pas que le Covid, il y a aussi des patients, et des concitoyens inquiets d’une absence ou d’un refus de traitement.

Pratiquement tous les pays au monde, soit conseillent l’hydroxychloroquine(comparez leur mortalité/hab avec la nôtre, c’est 10 fois moins), soit sont neutres, mais dans tous les cas laissent les médecins faire leur métier. Le malheur, c’est que chez nous, ce sont les politiques et les hauts fonctionnaires qui soignent, pas les médecins. Le titre de l’article d’un médecin américain publié dans Covexit m’interpelle : « Chose truth and chose life ». Pourquoi ? Parce que nous sommes à l’opposé : « choisissez le mensonge et choisissez la mort. »

 

L’article original est disponible ici https://infodujour.fr/sante/41538-chloroquine-le-plus-grand-scandale-sanitaire-francais-du-siecle

[1] https://infodujour.fr/sante/41538-chloroquine-le-plus-grand-scandale-sanitaire-francais-du-siecle

[2] https://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/L-ANSM-publie-sa-decision-sur-la-demande-d-une-RTU-pour-l-hydroxychloroquine-dans-la-prise-en-charge-de-la-maladie-Covid-19-Point-d-Information

[3] https://www.chu-angers.fr/recherche-et-innovation-en-sante/hycovid/etude-hycovid-93683.kjsp

[4] https://twitter.com/raoult_didier/status/1313509242167529472?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1313509242167529472%7Ctwgr%5Eshare_3&ref_url=https%3A%2F%2Ffactuel.afp.com%2Fnon-lessai-clinique-discovery-ne-demontre-pas-la-superiorite-de-lhydroxychloroquine-comme-traitement

[5] https://factuel.afp.com/non-lessai-clinique-discovery-ne-demontre-pas-la-superiorite-de-lhydroxychloroquine-comme-traitement

[6] https://www.sante-corps-esprit.com/les-resultats-de-letude-discovery-sont-tombes-cest-une-bombe/

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