Pourquoi la privatisation de la SNCF et la concurrence ferroviaire sont une absurdité ?

Rappelons tout d’abord que le démantèlement du service public du rail a été lancé par une directive de l’Union Européenne de 1991[1].

Nous abordons la dernière phase des directives européennes : les lignes régionales devront être ouvertes à la concurrence en 2019, les lignes TGV en 2021 : c’est ce qu’impose la directive de l’Union Européenne qui doit être transposée en France avant la fin du mois de décembre 2018[2].

 

Malgré toutes les déréglementations successives, le rail français reste un des meilleurs d’Europe : comme il a été un des moins dérèglementés en Europe, il est un des 3 meilleurs d’Europe[3] selon une étude du cabinet américain Boston Consulting Group. Selon cette étude, les subventions publiques sont bien utilisées et sont performantes, la SNCF obtenant la 3ème place en Europe. Pourquoi donc faudrait-il tout chambouler ?

Classement du rail français selon diverses mesures de performances (qualité du service, sécurité, intensité d’utilisation)

 

Le gouvernement est-il vraiment poussé à réformer par la situation catastrophique de la SNCF ?

Ceci est évidemment faux puisque celle-ci a gagné 1.3 Milliards en 2017, après 600 millions en 2016 et 400 millions en 2015.

La dette de la SNCF augmente mais elle provient des énormes investissements nécessaires à la construction de nouvelles lignes TGV. Il n’est pas interdit de faire une pause dans la construction de lignes TGV pour rembourser la dette. A remarquer que l’Etat allemand a repris les 35 Milliards de dette de la Deutsche Bahn en 1995. D’autre part, les investissements de l’Etat dans la construction et l’entretien des routes de 14 Milliards par an ne sont pas affectés aux transporteurs par camion ou autocar (derniers chiffres datant de 2009). Si on voulait désavantager le transport par le rail, plus écologique et plus sûr, le gouvernement ne s’y prendrait pas autrement.

La mise en concurrence de la SNCF améliorera-t-elle le service ?

Depuis que la dérèglementation a été mise en œuvre – séparation du réseau et des trains, réparation moins rigoureuse pour dégager des profits- chacun peut observer que le service public s’est dégradé : ponctualité, fréquence des trains, abandon de lignes voire même accident évitable dû à un entretien catastrophique comme à Brétigny. On ne voit pas pourquoi les mêmes causes n’auraient pas les mêmes effets. Plus de privatisation continuera probablement à faire baisser la qualité de service et mettra les voyageurs en danger.

A noter que les Anglais ont eu à subir une baisse de la qualité de service et des hausses de prix avec la privatisation complète du rail : résultat, les Britanniques déboursent chaque mois six fois plus que les Français simplement pour se rendre sur leur lieu de travail, 14% de leur revenu mensuel, très exactement, contre 2% pour les usagers de l’Hexagone. Regarder par exemple sur internet les prix d’un Londres Manchester et vous serez surpris ! Excédés par cette dégradation du service, ils sont aujourd’hui 60% à vouloir renationaliser le rail. Et pourtant, le Royaume-Uni étant 2 fois plus petit que la France pour la même population, gérer un service ferroviaire est nettement plus simple. On remarquera que le système ferroviaire a beau être privé au Royaume-Uni, cela n’en rend pas moins nécessaire l’argent public et les subventions pour un montant de 4.6 Milliards d’euros par an.

Un des méfaits évidents de la concurrence dans le rail est que les entreprises privées vont sur les lignes rentables (comme Paris Lyon) pour gagner de l’argent ce qui laisse d’autant moins de moyens pour que la SNCF desserve les lignes moins rentables mais très utiles aux territoires ruraux.

La multiplication des compagnies de train, la nécessité et la difficulté de les coordonner entraîne une hausse des coûts et des prix.

Les petites lignes seront-elles sauvées ?

Le gouvernement veut laisser le choix de garder ou non les petites lignes aux Régions. Les moyens financiers des régions étant limités, elles n’auront souvent pas d’autres solutions que de passer du train à l’autocar avec la pollution et les risques d’accidents qui vont avec, ou de réduire encore plus les fréquences de passage. Mais réduire les fréquences, c’est mettre en place un cercle vicieux. En effet dans un système de transport comme le train, plus les horaires sont rapprochés, plus les voyageurs ont tendance à l’utiliser. C’est pourtant au niveau national que doit se décider l’aménagement du territoire avec la desserte par les trains. Comme le dit Jacques Sapir : « en mettant dans les territoires ruraux et à la disposition du plus grand nombre un moyen de transport fiable, efficace et rapide, les chemins de fer permettent le développement d’entreprises et d’activités dans des régions où spontanément elles ne s’installeraient pas sans cela ».

La mise en concurrence de la SNCF augure mal des petites et moyennes lignes peu rentables : obligée de céder des parts de marché sur les lignes les plus fréquentées et les plus rentables, ses moyens diminueront pour desservir les petites et moyennes lignes moins fréquentées. La logique de la mise en concurrence et de la privatisation sera donc la suppression de petites lignes, le démaillage ferroviaire de la France et la fin d’un aménagement du territoire pourtant nécessaire.

Le gouvernement privatisera-t-il ou non la SNCF ?

Le gouvernement a annoncé qu’il transformera la SNCF en entreprise privée. Le gouvernement ne parle pas de privatisation car le mot fait peur. L’Etat sera actionnaire unique d’une nouvelle structure qui pourra être, comme l’ont été Air France, EDF, GDF avant elle, privatisée un peu plus tard. Quoi qu’il arrive, la mise en concurrence obligera la direction de l’entreprise à gérer la SNCF comme une entreprise privée afin de faire face à la concurrence.

Doit-on souhaiter que les cheminots aient le même statut que les salariés d’une entreprise privée?

On peut vouloir moderniser le statut des cheminots même si celui-ci a beaucoup évolué et est loin des poncifs dont on les affuble. Il est important de garder des spécificités car un cheminot est responsable par ses décisions de très nombreuses vies humaines : il doit être protégé pour pouvoir mettre au premier rang de ses décisions la sécurité des personnes transportées (nécessité de réparer les rails, les aiguillages etc.).

 

Décidée par l’Union Européenne, la fin du service public dans le rail est bien une absurdité : elle fera baisser l’utilisation d’un moyen de transport écologique, fiable et sûr, que les Français apprécient, au moment où la France se pose en championne de la lutte contre le changement climatique. Pour les clients, elle fera monter les prix et dégradera le service proposé sans pour autant empêcher que des subventions publiques soient versées comme elles continuent à l’être en Grande-Bretagne.

Les seules à s’en réjouir seront quelques grandes compagnies privées qui, après avoir bénéficié du rachat des autoroutes, pourront essayer de conquérir des parts de marché sur les lignes de train les plus rentables.

L’expérience ratée de la privatisation du rail au Royaume-Uni aurait dû dissuader le gouvernement d’une telle réforme. L’histoire aussi : la concurrence dans le rail a existé en France, c’était au 19ème siècle. Et cela a si mal fonctionné que le gouvernement français a fini par nationaliser les chemins de fer. Malgré son discours qui ne parle que de progrès et d’avenir, Macron nous ramène au 19 ème siècle.

Philippe Murer le 14 Mars 2018

[1] directive 91/440/CEE « relative au développement de chemins de fer communautaires ».

[2] http://www.europe1.fr/economie/ouverture-du-rail-a-la-concurrence-ce-qui-attend-les-usagers-3585383

[3] http://www.sncf.com/sncv1/ressources/bcg-the_2015_european_railway_performance.pdf

Coup de gueule contre la privatisation de nos services publics : arnaque pour les Français et sabordage de l’intérêt général.

Si le démantèlement des services publics a commencé depuis une bonne trentaine d’années, le processus empire depuis l’arrivée de Macron au pouvoir, un inventaire à la Prévert qui n’en finit pas de s’allonger.

La Poste ressemble de moins en moins à un service public, est soumis à la concurrence et a pris la forme d’une société anonyme. Conséquence : les bureaux de poste ferment dans les petites villes, les campagnes, et le prix du timbre explose.

Les aéroports puisqu’après Toulouse, Lyon, Nice, voici venu le temps de la privatisation de l’aéroport d’Orly et de Charles De Gaulle, quelle cruelle ironie de l’histoire, et l’augmentation des taxes d’aéroports moins visibles car cachées dans le prix du billet d’avion.

N’oublions pas non plus la privatisation des autoroutes et la hausse des tarifs de péage qu’ont subies les Français alors que ces infrastructures ont été payées intégralement par les impôts de ces mêmes citoyens français.

Les fourrières avec ces 130 euros qui reviennent à des entreprises privées, le stationnement sur Paris contrôlé par des entreprises privées et le matraquage que les Parisiens subissent depuis le début de l’année.

Gaz De France vendue à Engie, une multinationale si mal gérée.

Privatisation en douce de la santé avec le remboursement de plus en plus partiel de médicaments et de soins par la sécurité sociale, des restes à charge de plus en plus élevés pour les Français et des mutuelles forcément de plus en plus chères.

Bientôt EDF sera aussi complètement privatisée et le prix de l’électricité s’envolera définitivement.

J’en oublie certainement, tant nombre de nos services publics ont été vendus aux intérêts privés.

Ces privatisations dépossèdent les Français de leurs services publics : ils doivent se résoudre à subir la loi d’entreprises privées aveugles à leur intérêt et obsédées comme il se doit par l’objectif simple de tirer le plus d’argent possible de leur monopole. Nous l’avons tous vécus pour les péages d’autoroute, nous le voyons moins pour les billets d’avion, demain nous le verrons pour le prix des billets de trains, de l’électricité et des soins médicaux.

Cette destruction des services publics a donc un coût financier pour les Français, elle a aussi un coût politique : l’intérêt général ne peut plus être correctement pris en compte. Que les petites communes, les petites villes et les campagnes meurent puisque notre France ne peut plus être aménagée, que les services publics y soient un par un détruits, peu importe à nos gouvernements. Peu importe apparemment que la réalisation d’une transition énergétique qui coûte plus de 1000 Milliards soit quasiment impossible à financer et à réaliser si seuls des groupes privés la financent et la mettent en œuvre. Peu importe qu’aucun grand dessein pour la Nation ne soit possible en l’absence d’un Etat stratège fédérateur.

Ce qui compte, c’est de complaire aux directives européennes qui requièrent pas à pas la mise en concurrence, la privatisation et donc la destruction de nos services publics.

Ce qui compte ce sont aussi les Aller-Retour de certains hauts fonctionnaires qui peuvent aller gagner des millions à la tête de ces anciens grands services publics, aujourd’hui privés voire côtés en bourse et ou pleuvent les Stock-Options.

Et pourtant, le préambule de notre Constitution est clair et net : « un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité ». Ainsi, la privatisation de la SNCF, d’EDF, des autoroutes, des aéroports, de la SNCF sont contraires à notre Constitution. Mais les gardiens du temple en ont jeté les clés. Il est temps que ceux qui aiment la France, reprennent les clés du pouvoir à cette petite clique uniquement intéressée par leur destin privé et leur patrimoine.

 

Que cache le retour de la Grèce sur les marchés financiers : retour en grâce de l’économie grecque ou spéculation boursière?

 

Les journaux annoncent en fanfare que la Grèce a fait son retour sur les marchés financiers pour la première fois depuis 8 ans et a emprunté quelques milliards d’euros à 3.5% sur 7 ans. Ceci n’est pas tout à fait vrai puisqu’il y avait déjà eu des retours timides en juillet et novembre 2017 mais passons sur cette annonce volontairement tapageuse. Quelques calculs financiers indiquent que les marchés financiers parient que le pays n’a qu’environ 30% de faire faillite dans les 7 ans à venir.

Certes, la situation économique s’est stabilisée en Grèce comme le montre un PIB près de 20% plus bas depuis la crise mais qui reste stable depuis 4 ans et ne décolle pas. Les ventes de détail ne se relèvent toujours pas et ont été presque divisées par 2 en 10 ans, montrant la violence de l’austérité économique imposée au peuple grec par une Union Européenne sans pitié et sans idée.

La Grèce est toujours dans l’incapacité de rembourser sa dette (180% du PIB) au vu de la destruction de son économie par la troïka européenne mais les marchés financiers sont dans une période de forte euphorie et veulent prendre tous les risques. Les taux étant à 0% depuis tant d’années, ont-ils vraiment le choix? Il faut bien aux investisseurs des rendements pour être rémunérés ! D’autant plus que la Banque Centrale Européenne a injecté des milliers de milliards d’euros depuis des années en achetant des dettes des Etats mais aussi des dettes des multinationales européennes! Cette attitude parfaitement immorale visant à regonfler la Bourse (et elle a réussi en cela) plutôt que de regonfler l’économie réelle a fini par lui échapper. La Banque Centrale Européenne a soutenu à bloc la spéculation, dangereuse et ne profitant qu’aux gras patrimoines, alors que rien ou si peu n’a été fait pour favoriser la finance pour l’économie réelle, les prêts aux PME et aux projets de demain qui eux créeraient massivement de l’emploi. On aurait pu en effet faire de grands projets pour la transition énergétique avec des prêts à taux bas en provenance de la BCE pour des produits fabriqués localement, une isolation pour tous les bâtiments à taux 0 et à long terme pour que chacun puisse améliorer son logement et économiser l’énergie tout en remboursant ce prêt par les économies réalisées, on aurait aussi pu imaginer canaliser la finance vers l’économie réelle, vers les PME et les investissements plutôt que vers la spéculation grâce à une mesure règlementaire simple pénalisant ou favorisant les banques selon le type de prêts réalisés. Il n’en a rien été, l’économie réelle et l’emploi ont été sacrifiés et seuls les grands investisseurs ont été favorisés. Pour une finance régulée, au service de l’intérêt général et du bien commun, il faudra attendre le Frexit et l’arrivée de patriotes au pouvoir.

En conclusion, à moins d’un miracle, il ne faut pas voir dans le retour de la Grèce sur les marchés financiers un signe de réussite du remède toxique et violent appliqué par l’Union Européenne à la Grèce, malheureusement pour le peuple grec, mais un répit et un signe qu’une spéculation financière totalement débridée relance un tout petit peu la croissance tout en faisant  courir de graves risques à l’économie européenne et aux salariés dans un proche avenir. L’Union Européenne n’a rien appris de la violente crise de 2008 et prépare en compagnie de sa consœur américaine de nouvelles crises financières qui seront payées rubis sur l’ongle par … vos impôts. A ce titre, n’oublions pas que c’est votre argent qui s’est substitué aux prêts des banques et autres investisseurs financiers à la Grèce, permettant aux banques de se sortir du guêpier dans lequel elles s’étaient fourrées, à vos risques et périls. La France a fait plus de 40 Milliards d’euros de prêts bilatéraux à la Grèce et ne parlons pas des prêts de l’Union Européenne à ce pays en quasi faillite, tout ceci afin que les banquiers puissent être remboursés rubis sur l’ongle … de leurs erreurs.

Morale de l’histoire : si cela a marché une fois, pourquoi les banques ne tenteraient elles pas le coup de prêter à la Grèce une seconde fois avec l’assurance que vous leur remboursiez l’argent si les finances grecques étaient en mauvaise posture ?

 

Chômage : démontons le mythe des emplois vacants qui sert au pouvoir à minimiser son échec sur le chômage et à reporter la faute sur les chômeurs

Source l’Acoss, eurostat, un article d’un spécialiste du travail à Science Po sur le monde diplomatique[1]

 

A écouter de nombreux discours sur les emplois vacants ou non pourvus, la France serait assise sur de grands gisements de travail salarié. De tels propos alimentent une proposition politique : renforcer le contrôle des chômeurs pour que l’aiguillon de la contrainte les tire de l’apathie.

Récemment, Jean Bassères, directeur général de Pôle Emploi, annonce que le seuil de 200.000 offres non pourvues est franchi.

On rappelle qu’en France, il y a plus de 6 Millions de personnes inscrites à Pole Emploi dont la moitié n’est pas indemnisés[2] et a tout intérêt à trouver du travail !

Et pourtant :

  • 99% des propositions d’embauches trouvent preneur

En 2016, les employeurs ont déposé auprès des Urssaf 24 millions de déclarations préalables à l’embauche (3 millions de CDI et 21 millions de CDD, hors intérim)[3]. Les 200.000 offres non pourvues ne représentent que 1% des déclarations d’embauches ! Elles sont résiduelles.

  • La France est un des pays européens au taux d’emplois vacants le plus faible

La France comprend un nombre d’emplois vacants bien inférieur à la moyenne européenne ; seules 4 pays affichent un taux moindre selon Eurostat[4]

  • De nombreuses annonces échouent car elles ne proposent que une ou deux heures par semaine :

 

Voici ce que dit Hadrien Clouet Doctorant au Centre de sociologie des organisations (Centre national de la recherche scientifique – Sciences Po) dans un article du monde diplomatique.

« . Salaire ridicule par rapport aux compétences exigées, recruteur inexpérimenté, inexistence du poste annoncé, l’offre servant à la constitution par l’employeur d’une base illégale de CV, etc. La problématique des emplois non pourvus gomme l’enjeu de la qualité du travail, en postulant la commensurabilité de toute offre.

. Regardons plus précisément les offres qui circulent à Pôle emploi. Nombreuses sont les propositions du type « nettoyage industriel, 1 heure par semaine, 9,75 euros l’heure » ou « aide ménager(e), 2 heures par semaine, 11 euros l’heure ».

Les chômeurs à la recherche d’un emploi à plein temps ne s’intéressent logiquement pas aux contrats courts… mais ils font monter le nombre d’emplois non pourvus. On leur reproche de ne pas vouloir travailler, alors qu’ils veulent au contraire travailler davantage ! Beaucoup sont aussi piégés par des trappes à pauvreté. Entre 2007 et 2011, environ cinq cent mille personnes ont dû renoncer à un poste en raison de problèmes de logement et du surcoût de la mobilité exigée[5]. »

 

Certains veulent nous faire croire que la France aurait beaucoup d’emplois non pourvus.

En réalité, cette fable est ânonnée pour cacher l’échec sur le chômage des gouvernements successifs en faisant croire que les chômeurs sont des fainéants.

[1] https://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/CLOUET/52623

[2] http://premium.lefigaro.fr/emploi/2016/07/26/09005-20160726ARTFIG00176-pourquoi-la-moitie-des-chomeurs-ne-sont-pas-indemnises-en-france.php

[3] http://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/barometre-economique/barometre-economique-n77.html puis aller dans les statistiques mises à disposition sur excel

[4] http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/File:JVS2017Q3Table1.PNG

[5] Régis Bigot et Sandra Hoiban, « La mobilité professionnelle bridée par les problèmes de logement » (PDF), Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), Paris, juillet 2011.

[6] http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/File:JVS2017Q3Table1.PNG